[Brainstorming] Les essentiels de la survie - autarcie

Un soir, je me suis mis à réfléchir sur la survie d'un groupe en quasi-autarcie, dans un environnement hostile. J'ai pris une feuille et un manuel de survie pour tracer les choses essentielles à la survie et ça donne cela : eau, nourriture, abri, santé, protection. Vous avez peut-être un autre "podium" à proposer, je vous laisse le présenter.
Si je détaille un peu les cinq points en donnant des idées, cela donne :
- Eau : acquisition, purification le cas échéant, stockage...
- Nourriture : fruits, légumes, céréales, oléagineux, champignons, protéines animales...
- Abri : vent, pluie, froid...
- Santé : chirurgie, dentisterie, ostéopathie, naturopathie...
- Protection : pillards, racket, envahisseurs...

S'en suit un petit paragraphe qui met en phrases les idées ci-dessus :

Canis Lupus a écrit:Pour survivre, il faut être en bonne santé donc avoir un accès à une eau propre et à une alimentation saine. L'effort fourni pour produire ou acquérir la nourriture permet de rester en forme. Pour éviter de tomber malade, il faut un abri sain et une hygiène stricte. Les possessions (eau, nourriture, outils, abri) pouvant être convoitées, il faut pouvoir repousser d'éventuels voleurs en tout genre (protection passive et active). Les risques RNBC seront réduits par l'éloignement [géographique] des possibles menaces dans la mesure du possible (sinon recours à des kits RNBC - solution high-tech pour problème high-tech).

Et pour finir du brainstorming :

Canis Lupus a écrit:Survie sédentaire
-> de quoi produire de la nourriture (terre, bétail, outils, semences...)
-> de quoi acquérir de l'eau potable (puits, source, système de récupération d'eau pluviale...)
-> de quoi s'abriter et entretenir son abri (outils, matériaux de construction...)
-> de quoi se défendre (armes, fortification...)
-> de quoi se soigner (manuels, produits, instruments, plantes médicinales, praticiens...)

Autres
- travail du bois, de la pierre, du métal, de la terre, des fibres, du cuir etc.
- transport, déplacement
- entretien paysager
- communications

Activités du groupe social :
x agroforesterie, polyculture-élevage
x production de charbon -> amendement du sol, purification de l'eau, énergie
x artisanat : poterie, vannerie, tannage, tissage, taille de pierre, forgeage, construction...
x services : éducation, soins, protection, économie, médiation...

Je vous laisse le clavier !

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A mon humble avis, par rapport à l'ordre que tu indiques : l'abri et les vêtements viennent en priorité absolue si la météo n'est pas clémente. La protection pas loin derrière, puisque tu indiques milieu hostile. Ensuite l'eau, ensuite la nourriture, ensuite la santé.

Survie d'un groupe : nécessité de faire fonctionner le groupe. Les aspects interpersonnels sont essentiels. Si au bout de 2 jours les gens du groupe en viennent aux mains avant de faire cission, le groupe de survie a échoué !
Autre scénario catastrophe : une personne misanthrope ou dérangée qui ne supporte pas le groupe et le quitte, partant seule avec manifestement des chances de survie minces. Le groupe restant culpabilise et se mine.
Encore un autre : une personne malhonnête quitte le groupe furtivement en pleine nuit, en emmenant le maximum de bouffe et d'objets indispensable à la survie. Que fait le groupe, le lendemain : une chasse à l'homme ?

Bref, l'aspect fonctionnement relationnel et psychologique du groupe ne peut pas être laissé de côté.

Barnabé a écrit:Bref, l'aspect fonctionnement relationnel et psychologique du groupe ne peut pas être laissé de côté.

Je te suis là-dessus. En fait, j'ai écris ces idées en pensant à un groupe qui se connaît déjà style famille élargie ou collègues de travail ou hameau de campagne. Mais c'est vrai que de toute manière le problème se pose toujours. Même dans un groupe en situation normale, il y a des sous-groupes et des influences etc. Si on rajoute par dessus la tension d'une situation de survie, c'est un baril de poudre . Il faut faire en sorte que chacun ait intérêt à ne pas faire des bêtises. Peut-être pouvons discuter de ces aspects dans le sujet Former un groupe...

Je ne conçois pas ces differents facteurs en terme de "podium".
Chacun dépend des autres, aucun ne se suffisant a lui meme.

Je vous donc plus cela comme une sorte de "cercle vertueux" , ou l'un des maillons de la chaine, si il est manquant, etraine automatiquement une carrence fatale au "cercle".

Et surtout, je dirais qu'il faut, encore plus pour un groupe que pour un seul individu, une notion de projet a moyen terme.
Beneficier de tout les aspect du "cercle" permet en theorie la survie dans conditions plus ou moins agreable, et avec un fonctionnement "social" plus ou moins agreable, mais sans un projet, un but commun, les veleilltées personnelles, les besoin d'independances etc s'accentuent.

Par projet, selon la situation, j'entends rallier d'autres groupes pour reconstruire une communautée importante, attendre les secours a long termes, preparer un voyage....

Des essentiels de la survie, oui donc, non classable par ordre de priorité selon moi, mais devant etre mis au service d'un projet commun de moyenne envergure minimum fixé a l'avance au moins dans les grandes lignes

Je me sens en phase avec l'approche de Barnabé.

En fait, nous ne sommes pas très riches et nous pratiquons déjà cette solidarité de survie.
Outre la répartition des tâches en cas de catastrophe (qui fait quoi et qui va où, selon la configuration - même s'il n'y a plus de téléphone chacun sait ce que les autres vont faire), nous fonctionnons déjà comme ça.

Par contre, la richesse supplémentaire de notre système, c'est que toutes les compétences sont recensées et énoncées au grand jour. Chacun connait ses failles et comment les autres vont y pallier, et chacun sait ce qu'il apporte aux autres.

DeLaPerouse a écrit:Je ne conçois pas ces differents facteurs en terme de "podium".
Chacun dépend des autres, aucun ne se suffisant a lui meme.

Oui, le terme est inapproprié, je pensais à un podium à une place .

Pour ce qui est de l'objectif, je n'y ai pas pensé car en fait la survie était l'objectif dans ma réflexion mais c'est vrai qu'à moyen terme on peut se demander quel est l'objectif. La paix avec les voisins peut-être ?

DeLaPerouse a écrit:
Et surtout, je dirais qu'il faut, encore plus pour un groupe que pour un seul individu, une notion de projet a moyen terme.

J'irais même au-delà : fixer des objectifs à différents termes et se féliciter quand on les atteint est un moyen très fort de motivation. C'est bien connu en ressources humaines d'entreprises, en coaching de sportifs... et en dressage d'animaux !

En cas de catastrophe, de situation de survie, d'état de choc, fixer des objectifs et tendre vers leur réalisation peut être le seul moyen de se motiver, de continuer à avancer, de dépasser le découragement ou l'hébétude.

Les objectifs simples et à très court terme sont très utiles quand ça va vraiment très mal, en plein crise, genre : "allez, encore un effort. Tu vois ce rocher ? Quand on y sera on pourra se reposer, mais pas avant".

Par contre, pour maintenir la motivation dans la durée, il faut effectivement des objectifs à moyen et long terme.

J'ai en tête trop d'exemples, réels ou fictifs, pour les citer tous. Ca se retrouve aussi dans la sagesse populaire : dictons, expressions imagées, etc.

C'est bien un des moyens forts pour assurer la cohésion et le fonctionnement d'un groupe, mais ce n'est pas le seul.

Barnabé a écrit:

J'ai en tête trop d'exemples, réels ou fictifs, pour les citer tous. Ca se retrouve aussi dans la sagesse populaire : dictons, expressions imagées, etc.

C'est bien un des moyens forts pour assurer la cohésion et le fonctionnement d'un groupe, mais ce n'est pas le seul.

Je veux bien un exemple ou deux Car dans mon plan B je n'ai pas réfléchi à cette question. On survit parce qu'il faut continuer... et qu'il faut s'occuper des petits-enfants (pour mes beaux-parents par exemple). Mais d'autres idées pour le moyen terme m'intéresse.

Intéressant, mais peut-être faudrait-il ouvrir un nouveau sujet "Psychologie de groupe en situation de survie" ?