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Message par KrAvEn Mer 14 Fév 2007 - 22:38

Entretien paru dans le Républicain Lorrain du 2 février 2007 - www.manicore.com

NB : j'ai corrigé quelques coquilles (je n'ai pas pu amender mes propos avant parution). En particulier le journal m'avait prénommé Jean-Claude (mais j'ai vu pire).

R.L. - Quelle est l'utilité de la réunion du GIEC sur le climat qui s'achève à Paris aujourd'hui ?

Jean-Marc Jancovici. - Rendez-vous d'étape tous les cinq ans sur l'état de la connaissance concernant l'influence de l'homme sur le climat, cette réunion interdisciplinaire d'experts mondiaux - océanographes, astrophysiciens, chimistes de l'atmosphère, géologues, vulcanologues, glaciologues… - est à la fois un processus continu mais aussi un signal en direction d'un monde politique et économique qui à tendance à réagir surtout en fonction de la pression d'une actualité forte. Jamais la question, en tout cas, n'avait été posée aussi clairement jusqu'ici de savoir si l'homme va devenir la cause dominante du changement climatique.

R.L. - L'épuisement des ressources naturelles et le rejet massif de gaz carbonique dans l'atmosphère sont-ils clairement désormais au cœur du débat ?
La suite ici : http://www.manicore.com/


Dernière édition par KrAvEuNn le Lun 14 Mar 2011 - 17:45, édité 1 fois

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Articles sur le PO dans la presse et les médias Empty La fin du pétrole à la radio pour le grand public

Message par brunov99 Mer 21 Fév 2007 - 1:01

Je suis pas un fan de ce type mais...

Samedi 17/02/2007, Jérôme Bonaldi était invité à une émission sur Europe1 "C'est arrivé cette semaine" pour présenter son nouveau bouquin "un monde presque sans pétrole".

Son discours est de dire que ça y est l'ère du pétrole c'est fini, vive le retour à l'économie locale et à la vie de village.

L'émission peut se ré-écouter ici :
http://www.europe1.fr/antenne/references.jsp?id=44&periode=0&goRef=17#

son intervention se déroule vers la 20ème minute d'émission.

ça peut servir pour convaincre vos proches que loin d'être fous vous êtes visionnaires.... lol!
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Message par KrAvEn Mer 28 Mar 2007 - 20:07

Stratégie
Dick Cheney, le pic pétrolier et le compte à rebours final
par Kjell Aleklett*Dans un discours prononcé en qualité de PDG de l’équipementier pétrolier Halliburton, deux ans avant d’accéder à la vice-présidence des Etats-Unis, Dick Cheney révélait le fond de sa pensée en matière de politique énergétique. Selon lui, malgré la découverte de nouveaux gisements et de nouvelles techniques d’exploitation, la production mondiale de pétrole est sur le point de devenir inférieure à la demande. Dès lors, la conquête des régions pétrolifères du Golfe arabo-persique devient un objectif stratégique des États-Unis. Analysant ces propos, le professeur Kjell Aleklett, de l’université d’Uppsala, précise l’ampleur de la crise énergétique.

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9 mars 2005

Articles sur le PO dans la presse et les médias Transpix
Articles sur le PO dans la presse et les médias Fr-390-204
Dans l’édition d’avril 2004 du magazine The Middle East j’ai trouvé une déclaration du vice-président Dick Cheney extraite d’un discours au repas d’automne du London Institute of Petroleum en 1999, alors qu’il était président de la société Halliburton. Un passage essentiel de son allocution était « Cela signifie qu’à l’horizon 2010 nous aurons besoin de quelque chose de l’ordre de cinquante millions de barils par jour supplémentaires. »
Cela suggérait qu’il était parfaitement au courant du problème du pic mondial de la production pétrolière. Une transcription complète de la discussion avait été publiée sur le site Internet de l’Institute of Petroleum, mais a depuis été retirée (www.petroleum.co.uk/speeches.htm). Néanmoins, des recherches plus poussées ont permis de retrouver une version imprimée, datée du 24 août 2000, comme suit :
Dick Cheney : « Manifestement, en ce qui concerne l’industrie pétrolière - et je parlerai un peu plus tard du gaz - depuis plus d’une centaine d’années, en tant qu’industrie, nous avons dû nous préoccuper de l’épineux problème du fait que lorsqu’on trouve du pétrole et qu’on l’extrait du sol il faut sans cesse bouger et en trouver davantage, sans quoi on met la clé sous la porte. Produire du pétrole est sans aucun doute une activité qui se vide de son contenu. Chaque année il faut trouver et développer des réserves égales à votre production simplement pour rester à flot, pour rester à l’équilibre. Cela se vérifie autant pour les compagnies que, dans un sens plus large économiquement, pour le monde. Une compagnie nouvellement fusionnée comme Exxon-Mobil devra sécuriser plus d’un milliard et demi de barils de réserves d’équivalent pétrole chaque année, simplement pour remplacer la production existante. C’est comme faire 100 % de profit ; découvrir un autre gisement important de quelques cinq cent millions de barils équivalent de réserves tous les quatre mois ou trouver deux Hibernias [Ndt. Il s’agit d’un gisement d’une capacité d’environ sept cent millions de barils] chaque année. Pour le monde dans son ensemble, les compagnies pétrolières doivent théoriquement continuer à découvrir et développer suffisamment de pétrole pour compenser nos plus de soixante et onze millions de barils quotidiens de diminution de réserves, mais aussi pour répondre à la demande supplémentaire [1]. D’après certaines estimations nous connaîtrons une augmentation moyenne annuelle de 2% de la demande globale dans les années à venir, parallèlement aux 3% de déclin de la production des réserves existantes, selon des chiffres optimistes. Cela signifie qu’en 2010, il nous faudra quelque chose de l’ordre de cinquante millions de barils supplémentaires par jour. Alors d’où viendra ce pétrole ? Les gouvernements et compagnies pétrolières nationales contrôlent visiblement environ 90% des biens. Le pétrole reste fondamentalement une affaire de gouvernement. Si de nombreuses régions du monde offrent des opportunités exceptionnelles dans le domaine du pétrole, le Proche-Orient, avec deux tiers des réserves mondiales de pétrole et des coûts moindres, est l’endroit où à terme se trouve le gros lot, et même si les compagnies sont pressées d’avoir un meilleur accès à la région, les progrès demeurent faibles. [Passages mis en gras par l’auteur] ».
Pour comprendre l’ampleur du problème que Dick Cheney met en lumière, nous pouvons comparer les « cinquante millions de barils par jour » avec la production totale en provenance des six pays bordant le Golfe arabo-persique (Arabie saoudite, Iran, Irak, Émirats arabes unis, Koweït et Qatar), qui en 2001 ont produit 22,4 millions de barils par jour (selon l’Energy Information Administration).
Articles sur le PO dans la presse et les médias Fr-390-gulfprod
Harry J. Longwell, directeur et vice-président exécutif d’Exxon-Mobil, a ultérieurement confirmé ce chiffre (World Energy, Vol 5, N°3, 2002) : « Le hic, c’est que pendant que la demande augmente, la production existante décline. Pour donner un chiffre, nous estimons qu’environ la moitié du volume quotidien nécessaire pour répondre à la demande projetée n’est pas en production aujourd’hui - voilà le défi auquel sont confrontés les producteurs. »
Jon Thompson, président de la branche exploration d’Exxon-Mobil, a également confirmé le fait que le monde a besoin de ce pétrole supplémentaire. En 2003, il a déclaré aux actionnaires qu’« en d’autres termes, à l’horizon 2015, nous devrons trouver, développer et produire un volume supplémentaire de pétrole et de gaz équivalent à huit barils sur les dix barils produits aujourd’hui. » En 2001, la consommation était de 77,1 millions de barils par jour (Energy Information Administration) ; 80% de cela représente donc plus de 60 millions de barils par jour.
La question suivante consiste à se demander où l’industrie pétrolière peut trouver cette énorme quantité de pétrole supplémentaire. Revenons au discours de Dick Cheney : « Il est vrai que la technologie, la privatisation et l’ouverture de nombreux pays ont suscité beaucoup de nouvelles opportunités dans différentes régions du monde pour les différentes compagnies pétrolières, mais si l’on regarde le début des années 90, on s’attendait à ce qu’une partie significative des nouvelles ressources mondiales provienne de régions comme l’ancienne Union soviétique et la Chine. Bien entendu cela ne s’est pas vraiment concrétisé comme on s’y attendait. »
Puisque la demande en provenance de Chine est décrite comme l’une des raisons de l’augmentation du prix du pétrole brut, le Uppsala Hydrocarbon Depletion Study Group (UHDSG) modélise la production de la Chine comme montré dans le graphique ci-dessous. Malgré les rapports contradictoires, nous pensons que le meilleur chiffre pour les réserves restantes en 2003 était 25,7 milliards de barils [Ndt. Il faut environ 11 jours pour que le monde consomme un milliard de barils.]. Le pic de découvertes se situe en 1960 et 73 % du pétrole découvert était en gisement géant. Les faits suggèrent que la production de la Chine a atteint son pic l’année passée et que son taux de diminution est de 3,7% par an. Avec une demande domestique qui explose, Cheney a raison de ne pas attendre d’exportations en provenance de Chine.
Articles sur le PO dans la presse et les médias Fr-390-graph-chine
Il n’y a aucun doute sur l’endroit où Dick Cheney pense que le pétrole peut être trouvé : « Si de nombreuses régions du monde offrent des opportunités exceptionnelles dans le domaine du pétrole, le Proche-Orient, avec deux tiers des réserves mondiales de pétrole et des coûts moindres, est l’endroit où à terme se trouve le gros lot… ».
À ce moment Dick Cheney n’avait pas chiffré les attentes concernant la région. Il fut ultérieurement nommé directeur du National Energy Policy Development Group, et un premier chiffre fut donné. Le rapport fut remis au président Bush en mai 2001 et inclut la déclaration suivante de Dick Cheney : « Comme vous nous en avez donné l’instruction lors de l’installation de cette administration, nous avons élaboré une politique énergétique nationale destinée à rassembler les entreprises, le gouvernement, les collectivités locales et les citoyens pour promouvoir une énergie pour l’avenir qui soit fiable, abordable et respectueuse de l’environnement. »
Dans le chapitre 8 du rapport National Energy Policy, un indice est donné sur les véritables chiffres de production attendue en provenance du Proche-Orient :« En 2020, nous projetons que les producteurs du Golfe fourniront entre 54 et 67% du pétrole mondial. Ainsi, l’économie mondiale continuera presque certainement à dépendre de l’approvisionnement des pays membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), particulièrement ceux du Golfe. Cette région demeurera vitale pour les intérêts U.S.. ».
En 2001, les pays du Golfe ont produit 29 % du pétrole mondial, et l’Energy Information Administration a désormais établi des projections jusqu’en 2025. La somme des estimations en Figure 2 pour les producteurs du Golfe est de 45 Mb/j (Millions de barils par jour), ce qui implique une augmentation de 100 %. Mahmoud M. Abdul Baqi et Nansen G. Saleri de Saudi Aramco ont donné un séminaire du CSIS, à Washington en février 2004. Ils ont discuté de la capacité de production future de Saudi Aramco et ont indiqué que l’objectif est d’atteindre une capacité de production future de 10 Mb/j. Ils ont ajouté qu’il sera peut-être possible de l’augmenter à 12 millions de barils par jour pour répondre à une augmentation de la demande mondiale, mais cela reste très en-deçà des 22 Mb/j escomptés par Cheney. Même en assumant que le pays a la capacité physique de la faire, il est difficile d’envisager pourquoi Saudi Aramco augmenterait sa production pour atteindre 22 Mb/j et accélérer ainsi l’épuisement de la seule ressource dont dispose le pays.
La figure 4 provient de « Pic et déclin de la production mondiale de pétrole et de gaz », par Aleklett et Campbell dans Minerals & Energy (2003 ; 18 : 5-20). Comme il est montré dans le graphique, nous estimons que le pic de la production de pétrole interviendra aux environs de l’année 2010. L’une des raisons est que nous ne croyons pas que la production des États du Golfe puisse atteindre 45 Mb/j.
Articles sur le PO dans la presse et les médias Fr-gazliquidesannexes Le fameux « Pic de Hubbert » mondial, tel que modélisé par l’ASPO selon la technique d’estimation développée par le géologue Marion King Hubbert dans les années 50. En ce qui concerne le pétrole conventionnel (limite supérieure de la partie orangée), nous sommes actuellement sur un plateau, qui se manifeste par une importante fluctuation des prix liée à l’incertitude de l’offre à venir face à la demande toujours croissante.

En résumé, ces trois étapes, en commençant par le discours de Dick Cheney, nous amènent au pic pétrolier. Dick Cheney : « La fin de l’ère du pétrole n’est pas encore arrivée, mais les changements sont imminents et l’industrie doit être prête à s’adapter au nouveau siècle et aux transformations qui nous attendent. ». L’année 2010 se rapproche et nous y serons bientôt. C’est le compte à rebours final jusqu’au pic pétrolier.

Le pétrole et la guerre

Dick Cheney à Londres en 1999 : « Le pétrole est unique en ce qu’il est tellement stratégique par sa nature même. Il ne s’agit pas ici de savon ou de vêtements de loisir. L’énergie est réellement fondamentale pour l’économie mondiale. La Guerre du Golfe était un reflet de cette réalité. »
Qu’en est-il de la guerre d’Irak ?
Autres déclarations de Dick Cheney lors de son discours à l’Institut du pétrole
Le discours de Dick Cheney est également intéressant par d’autres aspects. D’abord nous y trouvons sa propre opinion sur lui-même : « On me demande souvent pourquoi j’ai quitté la politique et rejoint Halliburton, alors j’explique que j’ai atteint un point où j’étais dans un état d’esprit agressif, irritable et intolérant vis-à-vis de ceux qui n’étaient pas d’accord avec moi, alors ils me disent " Punaise, tu ferais un très bon PDG " ».
Beaucoup sont choqués par le fait que Shell avait manipulé ses chiffres de réserves, mais Cheney comprenait la pression endurée par Shell : « (…) bouger et en trouver davantage ou mettre la clé sous la porte. », ce qui laisse entrevoir l’importance des réserves. Un an avant l’élection présidentielle aux États-Unis, Dick Cheney estimait que l’industrie pétrolière devait avoir davantage de pouvoir à Washington. Aujourd’hui nous connaissons le résultat : « Le pétrole est la seule industrie dont la pouvoir d’action n’a pas été si efficace dans la sphère politique. Le textile, l’électronique et l’agriculture semblent souvent avoir plus d’influence. Nos rangs ne sont pas uniquement constitués de pétroliers de Louisiane ou du Texas, mais aussi de développeurs de logiciels du Massachusetts et particulièrement de producteurs d’acier en Pennsylvanie. Je suis frappé par le fait que cette industrie est si forte techniquement et financièrement, mais pas aussi efficace ou influente politiquement par rapport à des industries souvent plus petites. Nous devons gagner en crédibilité pour faire entendre nos vues. »
BP a connu des difficultés pour remplacer sa production avec de nouvelles réserves, alors à la place elle a acheté des réserves russes. Cheney a également discuté cette approche : « Les compagnies qui éprouvent des difficultés à créer des secteurs fondamentaux par l’exploration se tournent vers des contrats de production par lesquels ils exploitent des réserves déjà connues, mais là où le pays n’a pas le capital ni la technologie pour les développer. Dans les contrats de production, il y a moins de risque, mais avoir affaire aux risques politiques à ciel ouvert, ainsi que les risques commerciaux et environnementaux est un défi de plus en plus important. Ces risques incluent les soulèvements populaires, les voies de transport, les problèmes de syndicalisme, les cadres fiscaux et parfois même les sanctions économiques imposées par les États-Unis. ».
À la fin de ce paragraphe il se plaint de l’existence de « sanctions imposées par les États-Unis ». Est-ce une surprise que les sanctions contre la Lybie aient été levées ?
Le texte complet du discours de Dick Cheney à l’Institute of Petroleum Autumn lunch, en 1999, est un document très important et j’espère que l’Institut du Pétrole le mettra de nouveau à la disposition de tous ceux qui souhaitent le lire. En attendant, une copie est disponible sur demande : aleklett@tsl.uu.se.

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Kjell Aleklett
Président de l’Association pour l’étude du pic mondial de la production pétrolière (ASPO, Association for the Study of Peak Oil, http://www.peakoil.net) et professeur de physique nucléaire à l’université d’Uppsala (Suède).


Dernière édition par le Jeu 5 Avr 2007 - 14:35, édité 1 fois

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Message par KrAvEn Mer 28 Mar 2007 - 20:18

Quand le déclin de la production pétrole mondiale va-t-il débuter ?
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Le "peak oil", bombe à retardement du XXe siècle

Dossier : "L’impasse énergétique"


Alors, le peak oil, c’est pour quand ? Ce moment à partir duquel la production de pétrole mondiale va baisser, faute de réserves, arrive mais à une vitesse encore inconnue : "Impossible de répondre avec précision", reconnaît Jean Laherrère, l’un des membres de l’association Aspo (lire notre article), qui dénonce les surévaluations des gouvernements et des grands groupes pétroliers.

"Le peak oil pourrait déjà être en cours. Au sein de l’Aspo, nous considérons tous qu’il est probable qu’il interviendra à un moment ou un autre au cours de la présente décennie, dit Laherrère, qui a été longtemps directeur des techniques de prospections du groupe Total, avant de prendre sa retraite. Compte tenu du flou savamment entretenu autour des réserves, on ne sera vraiment sûr qu’il a eu lieu qu’une fois que les prix de pétrole commenceront à augmenter de manière systématique (...) Je crois que d’ici là, nous allons connaître une dizaine d’années au cours desquelles la courbe de la production pétrolière va ressembler à un plateau bosselé, avant qu’elle ne commence irrémédiablement à chuter."

Reculer pour mieux chuter


Dans le milieu pétrolier, l’unique consensus sur le peak oil concerne les zones de production qui l’ont déjà dépassé : les Etats-Unis (depuis les années soixante-dix), le Canada, le Venezuela et la Mer du Nord.

Le problème, c’est qu’aucun des scenarii officiels ne fait apparaître explicitement le peak oil. Les grands pays producteurs du Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Irak, Emirats arabes unis, etc.) ne devraient pas atteindre leur propre pic avant une trentaine d’années. Il suffirait donc qu’ils produisent plus pour compenser le déclin des autres régions pétrolifères.

"Ce raisonnement, tenu aussi bien par les pdg des principaux groupes pétroliers que la Maison Blanche est risqué à plus d’un titre", souligne Jean Laherrère. Le département américain de l’Energie a publié récemment un graphique indiquant une croissance de la production pétrolière mondiale de 2 % par an pour les prochaines décennies. Dans cette hypothèse, le peak oil n’apparaît pas avant 2037. Mais il est suivi par un effondrement brutal de la production, au rythme de -10 % par an !

"Cette façon d’envisager l’avenir est un crime contre les générations futures", s’emporte Laherrère. Le géologue français poursuit : "Certes, on peut continuer à raisonner à court terme encore pendant quelque temps en augmentant la production mondiale de 1 ou 2% par an. Mais plus on augmente le rythme des extractions pour repousser l’échéance, plus le choc post-peak oil sera dévastateur !"

Réserves "ultimes"


L’Aspo conteste l’argument développé par les industriels du pétrole, selon lequel la technologie va bientôt permettre de recourir à des réserves pétrolières jusqu’ici laissées de côté (aux Pôles et au fond des océans). Le Dr Colin Campbell, fondateur de l’Aspo, explique : "On ne peut pas faire appel à ces réserves dites ’ultimes’ sans renchérir substantiellement le prix du baril. Le peak oil, ce n’est pas la fin du pétrole. C’est la fin du pétrole conventionnel pas cher. Mais la nuance ne change pas grand-chose : les conséquences économiques n’en sont pas moins redoutables."

Pour les transports, la situation actuelle est passablement délicate. Selon l’OCDE, plus de 96 % du trafic mondial de véhicules fonctionne encore grâce aux hydrocarbures.

La menace pourrait être encore plus grave pour l’agriculture intensive. Dans les textes de l’Aspo revient régulièrement la référence au lien entre l’explosion de la population mondiale et l’expansion de l’utilisation des engrais synthétiques à base d’hydrocarbures. "L’agriculture est devenue une filière de transformation du pétrole en nourriture, rappelle Laherrère. Après le peak oil, les prix du pétrole devraient augmenter inexorablement.

La ’révolution verte’ des engrais chimiques est l’un des facteurs qui a permis de multiplier par quatre la population mondiale au cours du XXe siècle. Tous les pays dont la démographie repose sur une agriculture intensive (les pays développés et un grand nombre de pays en développement) ont quelque matière à s’inquiéter d’une augmentation séculaire et irréversible des prix du pétrole.

Les grands équilibres géopolitiques pourraient eux aussi être bouleversés par la crise énergétique et économique qui, selon l’Aspo, devrait succéder au peak oil. Selon les chiffres publiés par BP en 2003, les pays du Moyen-Orient disposent de 65,4 % des réserves "prouvées" de pétrole dans le monde (25 % reviennent à la seule Arabie Saoudite). Leur part dans le marché mondial est déjà de 28 %. Selon l’Aspo, elle pourrait dépasser les 40 % d’ici deux décennies. La seconde guerre du Golfe pourrait un jour s’avérer n’être que la "deuxième".
http://www.transfert.net/a9643




Le pic de Hubbert ou la fin du pétrole bon marché

Vers la pétro-apocalypse, par Yves Cochet
mise à jour du jeudi 1er avril 2004






ARTICLE PARU DANS LE MONDE, ÉDITION DU 1ER AVRIL 2004
Dans quelques années, la production mondiale de pétrole conventionnel déclinera tandis que la demande mondiale ne cesse de croître. Le choc résultant de cette famine pétrolière structurelle est inévitable, tant sont importantes la dépendance de nos économies au pétrole bon marché et l’impossibilité concomitante de les en sevrer rapidement.


Nous pouvons seulement espérer amortir ce choc, à condition que cette perspective proche devienne dès aujourd’hui le repère unique d’une mobilisation générale de nos sociétés, imposant des conséquences drastiques dans tous les secteurs sous peine de chaos. Cette anticipation est fondée sur la méthode du géologue américain King Hubbert, qui avait prédit en 1956 le pic de la production pétrolière domestique aux Etats-Unis pour 1970. Ce qui fut exactement observé.
La transposition de la méthode d’Hubbert à d’autres pays a donné des résultats prédictifs similaires : aujourd’hui, tous les champs pétrolifères géants - les seuls qui comptent - voient leur production décroître, sauf dans le "triangle noir" Irak-Iran-Arabie saoudite.
Le pic d’Hubbert de ce Moyen-Orient pétrolier devrait être atteint autour de 2010, selon la reprise plus ou moins tardive de la pleine production irakienne et selon le taux de croissance de la demande chinoise.
Les secteurs les plus touchés par la hausse continue des cours du pétrole brut seront d’abord l’aviation et l’agriculture productiviste, dont les prix du kérosène pour l’une et ceux des fertilisants azotés ainsi que du gazole pour l’autre sont assez directement liés au prix du brut.
Ceci sans la souplesse politique stabilisatrice permettant, pour un temps et dans d’autres secteurs, de baisser les taxes sur le pétrole lorsque les prix montent. Puis, les transports terrestres, le tourisme, la pétrochimie et l’industrie automobile subiront les effets dépressifs de la diminution de la quantité de pétrole (déplétion). Jusqu’à quel point cette situation conduira-t-elle à une récession générale ? Nul ne le sait, mais l’aveuglement des politiques et le panurgisme panique coutumier des marchés peuvent nous laisser craindre le pire.
Cette prophétie certaine est universellement ignorée, déniée ou sous-estimée. Rares sont ceux qui mesurent exactement l’imminence et l’ampleur de son avènement. Michael Meacher, ancien ministre de l’environnement du Royaume-Uni (1997-2003), écrivait récemment dans le Financial Time qu’à défaut d’une prise de conscience générale et de décisions planétaires immédiates de changements radicaux en matière d’énergie, "la civilisation affrontera le plus aigu et sans doute le plus violent bouleversement de l’histoire récente".
Si nous voulons néanmoins maintenir un peu d’humanité à la vie sur Terre dans les années 2010, nous devons, comme le suggère le géologue Colin Campbell, appeler les Nations unies à convenir aujourd’hui d’un accord fondé sur les objectifs de garantie, pour les pays pauvres, d’importer encore un peu de pétrole ; d’interdiction de tirer profit de la pénurie pétrolière ; d’incitation aux économies d’énergie ; de stimulation des énergies renouvelables. Pour atteindre ces objectifs, l’accord universel devra mettre en oeuvre les mesures suivantes : chaque Etat réglementera les importations et les exportations de pétrole ; aucun pays exportateur de pétrole ne produira plus de pétrole que ne lui permet son taux de déplétion annuel scientifiquement calculé ; chaque Etat réduira ses importations de pétrole à un taux de déplétion mondial convenu.
Cette priorité nécessaire accordée à l’économétrie physique disconviendra aux économistes et aux politiques, notamment américains. Les gouvernements successifs des Etats-Unis n’ont jamais accepté la remise en cause du mode de vie américain. Depuis le premier choc pétrolier de 1973-1974, toutes les interventions militaires américaines peuvent être analysées à la lumière de la crainte du manque de pétrole bon marché. Ce fut d’ailleurs le pic de la production pétrolière américaine en 1970 qui permit à l’OPEP de prendre la main et de susciter ce premier choc, en même temps que la guerre de Kippour. Les Etats occidentaux tentèrent alors de reprendre le contrôle et de conjurer le spectre de la pénurie, moins par la sobriété énergétique que par l’activation des champs pétroliers de l’Alaska et de la mer du Nord. Derechef, en 1979, la révolution iranienne et le second choc pétrolier permirent à l’OPEP de reconquérir la prééminence tandis que les économies occidentales payèrent cher leur pétrovoracité par la récession des années suivantes.
Au début des années 1980, la reconquête américaine sur les cours et les flux de pétrole passa par le financement et l’armement de Saddam Hussein pour guerroyer en Iran, et par la complicité acquise du roi Fahd en Arabie saoudite pour augmenter les exportations de brut vers l’Occident. Cela permit le contre-choc pétrolier de 1986, regain de la croyance occidentale en l’abondance pétrolière illimitée, continuation de l’avidité énergétique jusqu’aux guerres d’Irak (1991, 2003) quels qu’en soient les morts (100 000 ? 300 000 ?), quels qu’en soient les coûts (100 milliards de dollars ? 300 milliards ?), quels qu’en soient les moyens (budget annuel du département de la défense : 400 milliards de dollars).
Pendant les mêmes quinze dernières années, les multiples conflits des Balkans trouvent leur source et leur résolution dans la volonté américaine d’écarter la Russie des routes de transport du pétrole de la mer Noire et de la Caspienne vers les ports de l’Adriatique via la Bulgarie, la Macédoine et l’Albanie. La géopolitique du pétrole autorise tous les pactes avec les diables islamistes, de l’Asie centrale jusqu’en Bosnie, toutes les connivences cyniques avec les terroristes, jusqu’au récent voyage de Tony Blair en Libye pour permettre à Shell de remonter le volume de ses réserves au prix de quelques centaines de millions de dollars. L’actuel projet américain de Grand Moyen-Orient, habillé de considérations humanitaires et démocratiques, n’est rien d’autre que la tentative de poser définitivement la main sur tous les robinets pétroliers de la région.
Plus de trente ans de souci pétrolier n’ont pas dessillé les yeux des dirigeants américains et européens sur la crise énergétique qui se profile à court terme. Malgré ce que disaient René Dumont et les écologistes dès la campagne présidentielle de 1974, les gouvernements des pays industrialisés ont continué et continuent à croire au pétrole bon marché quasi inépuisable - au détriment du climat et de la santé humaine, détraqués par les émissions de gaz à effet de serre - plutôt que d’organiser la décarbonisation de leurs économies.
Cependant, le choc pétrolier qui s’annonce avant la fin de la décennie ne ressemble pas aux précédents. Cette fois-ci, la partie n’est plus géopolitique, elle est géologique. En 1973 et 1979, la pénurie était d’origine politique, décidée par l’OPEP. Puis il y eut restauration de l’offre. Aujourd’hui, ce sont les puits eux-mêmes qui déclinent. Même si les Etats-Unis parvenaient à imposer leur hégémonie sur tous les champs pétroliers du monde (hors Russie), leur armée et leur technologie ne pourront rien contre la déplétion prochaine du pétrole conventionnel. Il nous reste de toute façon trop peu de temps pour remplacer un fluide aussi bon marché à produire, aussi énergétique, aussi facile d’emploi, de stockage et de transport, aux utilisations aussi multiples (domestique, industrielle, carburant, matière première...) et réinvestir en moins de dix ans 100 000 milliards de dollars dans une autre source d’abondance qui n’existe pas.
Le gaz naturel ? Il n’a pas les qualités susdites du pétrole et atteindra son pic de production mondiale dix ans après celui-ci, vers 2020. La seule voie viable est la sobriété pétrolière immédiate organisée par un accord international tel qu’esquissé ci-dessus, autorisant un prompt sevrage de notre addiction à l’or noir.
Sans attendre ce délicat accord international, nos nouveaux élus régionaux et nos prochains élus européens devraient s’attacher en toute priorité à réaliser localement les objectifs de ce projet en organisant sur leurs territoires la décroissance pétrolière. A défaut, le rationnement viendra du marché par l’escalade prochaine des prix du pétrole, puis, par propagation de l’inflation, le choc atteindra tous les secteurs. A bientôt 100 dollars le baril, ce ne sera pas un simple choc pétrolier, ce sera la fin du monde tel que nous le connaissons.
Yves Cochet est député (Vert) de Paris, ancien ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement.
. ARTICLE PARU DANS L’EDITION DU 01.04.04

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Message par KrAvEn Mer 28 Mar 2007 - 20:33

Le pic de Hubbert ou la fin du pétrole bon marché [/size]

Affronter le monde après Hubbert
mise à jour du lundi 3 mai 2004




par Yves Cochet.

Quel est l’évènement le plus important qui adviendra, en France et dans le monde, dans quelques années ? Le franchissement du pic de Hubbert pétrolier. Les conseillers régionaux et généraux, les députés européens et les sénateurs de 2004 puis, en 2007, le président de la république française, le gouvernement et sa majorité, les députés, les conseils municipaux et les maires des communes, devront alors affronter une série de problèmes nouveaux et considérables. Cette note est destinée à tous les Verts afin qu’ils se persuadent que notre parti doit se saisir de cette question, en faire la première de nos priorités et se préparer aux échéances difficiles qu’elle annonce.
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Qu’est-ce que le pic de Hubbert ?

C’est le début de la décroissance de la production mondiale de pétrole tandis que la demande deviendra structurellement supérieure à la production . Selon certains géologues patentés, cet évènement commencera avant la fin de cette décennie (mon estimation personnelle : vers 2007).
Que se passera-t-il alors sur le marché pétrolier mondial ? Un choc. La baisse géologique de la production de pétrole à bas coût d’extraction, concomitamment à l’excès structurel de la demande sur l’offre, provoquera une longue et définitive hausse des prix du baril. Peut-on estimer l’évolution de cette hausse entre les années 2005 et 2015 par exemple ? Non, bien sûr. Mais, certains géologues ou économistes que j’ai pu interroger ou lire évaluent le baril autour de 100 dollars dans moins de dix ans. Rappelons que, depuis trente ans, le baril est bon marché, oscillant entre 15 et 35 dollars. En revanche, à 100 dollars le baril, nous n’avons pas simplement affaire à un choc pétrolier, nous entrons dans un autre monde tant est vaste et profonde la dépendance du monde actuel au pétrole bon marché.
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Quelques conséquences prévisibles

Examinons brièvement cette dépendance dans deux secteurs cruciaux : les transports et l’agriculture. L’économie matérielle mondialisée est basée sur l’hypothèse de transports bon marché à longue distance. Tant pour les biens (croissance du trafic de poids lourds, fruits exotiques sur nos marchés toute l’année, fringues fabriquées par les esclaves du Sud...), que pour les personnes (lastminute.com, opodo, low cost et autres charters...), le slogan qui résume la philosophie des transports actuels est : « plus vite, plus loin, plus souvent, et moins cher ». Dans moins de dix ans, ce sera nécessairement : « moins vite, moins loin, moins souvent, et plus cher ». Les pays de l’OCDE, susceptibles de payer cher et chèrement (la guerre !) la conservation de leur économie matérielle tenteront d’affronter le choc en important le pétrole dont ils sont dépendants et donc en exportant la famine pétrolière à l’extérieur de l’OCDE. Les pays pauvres, déjà fragiles, seront fortement déstabilisés au point, par exemple, de dissuader toute compagnie d’assurance de garantir quoi que ce soit sur ces territoires et d’inciter les entreprises transnationales à fuir ceux-ci dans un mouvement général de relocalisation des établissements au Nord. La mondialisation va se démondialiser. Effondrement du Sud.
L’agriculture et l’alimentation humaine sont très dépendantes du pétrole bon marché. On peut estimer que, dans l’Europe actuelle, il faut 10 kWh utilisés dans la production, le transport et la distribution agroalimentaire pour un kWh servi sur la table. Comptons qu’un européen moyen avale environ 1000 kWh de nourriture par an. Déduisons que cet européen réclame 10 000 kWh annuels pour s’alimenter. La composition de cette énergie est beaucoup de pétrole, un peu de gaz naturel et un peu d’électricité. L’agriculture productiviste européenne est très sensible au cours du brut.
Plus généralement, tous les secteurs de nos sociétés « modernes » sont plus ou moins dépendants du pétrole, donc plus ou moins vulnérables à son prix. Retenons la suite des cinq chiffres : 8, 8, 22, 22, 40, qui exprime la composition de la consommation mondiale d’énergie primaire : 8% de renouvelables (hydraulique), 8% d’uranium (nucléaire), 22% de charbon, 22% de gaz naturel, 40% de pétrole. Il faut des dizaines d’années pour modifier sensiblement une telle composition. Cette seule donnée numérique permet de saisir à quel point l’ordre du monde actuel dépend des fossiles (84%), notamment du pétrole. Nous ne changerons pas significativement cette composition en moins de dix ans. Il nous faut plus de temps pour nous désintoxiquer du pétrole. Seules la sobriété et l’efficacité énergétique nous donnent ce temps de la transition, en repoussant la date du pic, en diminuant les risques de guerre.
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LC

Changer le positionnement des Verts

Comme tous les partis politiques, Les Verts sont gradualistes et félicistes. Gradualistes au sens où ils espèrent que leurs actions avec les « mouvements sociaux » ainsi que celles de leurs élus dans les institutions parviendront progressivement à orienter la société vers le « développement durable ». Félicistes au sens où ils écrivent dans leurs tracts qu’en votant pour eux ça ira mieux demain. Bref, ce qu’on appelle redonner confiance à la population en réenchantant l’imaginaire collectif par un programme souriant.
J’ai été longtemps gradualiste et féliciste. Il est trop tard pour le demeurer désormais. Si le mouvement réel du monde de 2004 est dominé par l’avènement proche du pic de Hubbert, comme je le crois, alors soyons véridicistes : ça ira plus mal demain, mais nous pouvons atténuer le choc par une mobilisation de tous et dans tous les domaines - en commençant par l’agriculture et les transports - orientée vers la décarbonisation de nos modes de production et de consommation (ceci n’est en aucun cas une publicité masquée en faveur du nucléaire, bien sûr).
Je plaide pour la vérité, c’est-à-dire pour une posture churchillienne d’annonce de lendemains qui ne chanteront pas avant longtemps, pour la conception et la diffusion par les Verts de nouveaux projets Alter, c’est-à-dire de perspectives d’autosuffisance décentralisée, de minimisation des échanges de matières et d’énergie (nouveaux Agendas 21 à tous les échelons, si vous voulez), pour une mobilisation générale de la société autour d’une sorte d’économie de rationnement organisé et démocratique (une décroissance soutenable). Dans cette économie nécessaire pour réduire les effets du choc, les rations de base étant calculées par personne et non plus laissées au pouvoir d’achat comme aujourd’hui, les inégalités sociales seraient fortement réduites. Bref, une triple responsabilité pour les Verts : l’annonce des difficultés, les scénarios Alter, la mobilisation générale.
Exercice collectif d’application : Réécrire l’ensemble des fiches de la récente AG programmatique des Verts à la lumière du pic de Hubbert.
Exercice individuel d’application : Méditer ce proverbe saoudien contemporain : « Mon père chevauchait un chameau. Je conduis une voiture. Mon fils vole en jet. Son fils chevauchera un chameau ».

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Message par KrAvEn Mer 28 Mar 2007 - 20:46


Anticiper la fin du pétrole



On estime de 1 à 1,2 millier de milliards de barils les réserves de pétrole dites prouvées, soit 150 milliards de tonnes environ, ou encore à une production d’une quarantaine d’années au rythme actuel. Elles sont très inégalement réparties : près des deux tiers sont situées au Proche-Orient. Leur évolution ne permet cependant pas de prévoir celle de la production pétrolière, les données relatives aux réserves donnant lieu à de vives controverses entre écoles de pensée, les unes optimistes, les autres pessimistes.
Le groupe des optimistes est essentiellement constitué d’économistes tels que Morris Adelman et Michael Lynch, du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il font tout d’abord remarquer que les prévisions passées de raréfaction des ressources ont toujours été démenties. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, de nombreux experts prévoyaient l’arrêt d’un développement industriel fondé sur l’énergie du charbon, dont les réserves étaient alors estimées à vingt ans de production de l’époque. Plus près de nous, en 1979, British Petroleum (BP) publiait une étude faisant apparaître un pic de la production mondiale de pétrole (hors URSS) en 1985. Les optimistes observent ensuite que la majeure partie des forages d’exploration est réalisée dans des pays déjà très explorés. De plus, les réserves obtenues par des techniques de mise en production modernes et par la réévaluation des réserves de gisements anciens coûtent souvent moins cher à exploiter, en particulier au Proche-Orient, que celles obtenues par exploration. D’où la limitation de cette activité dans des pays offrant pourtant les meilleures perspectives de découvertes.
Les productions possibles, selon Morris Adelman, sont le résultat d’une course de vitesse entre, d’un côté, l’épuisement des gisements connus et, de l’autre, le progrès technique permettant d’accéder à de nouvelles réserves. Jusqu’ici, ce dernier l’a toujours emporté, avec certains effets conduisant à des évolutions relativement régulières : diminution des coûts de forage, amélioration des taux de récupération, meilleure image du sous-sol. D’autres effets sont plus difficiles à prévoir. Ainsi, au début des années 1980, la production des huiles extra-lourdes de la ceinture de l’Orénoque, au Venezuela, était seulement considérée comme rentable si le prix du baril de brut dépassait les 30 à 40 dollars de l’époque. Des avancées techniques, principalement la généralisation du forage horizontal, ont permis d’abaisser ce seuil à moins de 15 dollars (au cours 2004).
Les pessimistes sont, pour la plupart, regroupés au sein de l’Association pour l’étude du pic pétrolier et gazier (Association for the Study of Peak Oil and Gas, ASPO). Ils insistent tout d’abord sur le caractère politique des réévaluations de réserves effectuées en 1986-1987 par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et qui ne correspondent pas à de véritables réserves prouvées. Ils considèrent que le pic de la production mondiale se situera entre 2005 et 2010, à un niveau de l’ordre de 90 millions de barils/jour, tous hydrocarbures naturels confondus.
Pour appuyer leur thèse, ils rappellent que nous disposons enfin d’un accès à l’ensemble des données de tous les bassins pétroliers, ainsi que d’un échantillonnage suffisant pour que des méthodologies prédictives des réserves restant à découvrir soient désormais raisonnablement fiables. L’incertitude porte donc essentiellement sur l’évolution future de la part des volumes récupérables à partir des ressources en place. Sur ce sujet, les conclusions divergent : pour les optimistes, le taux moyen de récupération de ces volumes pourrait passer, au cours des cinquante prochaines années, de 35 % environ aujourd’hui à 50 %, voire 60 % ; pour les pessimistes, en revanche, les améliorations seront limitées et concerneraient essentiellement les huiles lourdes et extralourdes.
Différentes équipes de spécialistes proposent une vision intermédiaire, en particulier celle de l’United States Geological Survey (USGS), pour qui les réserves ultimes de pétrole conventionnel seraient de l’ordre de 3 000 milliards de barils, dont 1 000 environ déjà consommés, un peu plus de 1 000 de réserves prouvées, le reste correspondant aux réserves à découvrir. Cet ordre de grandeur correspond également aux estimations minimales des géologues de l’Institut français du pétrole (IFP), effectuées à partir des données actuellement disponibles. Il conduit à un maximum de la production mondiale peu après 2020. Avec des hypothèses un peu plus optimistes sur les volumes à découvrir, non plus minimaux, mais moyens, et sur un accroissement des taux de récupération, le pic pourrait être repoussé vers 2030. Si les estimations de l’USGS devaient être revues à la hausse, comme cela a été le cas dans le passé, en intégrant les ressources non conventionnelles, le déclin pourrait être repoussé au-delà de 2030.
On peut considérer qu’il existe un continuum de ressources en hydrocarbures : gisements plus difficiles d’accès, plus complexes, plus difficiles à détecter, pétrole en mers profondes et très profondes, huiles extralourdes, sables asphaltiques, schistes bitumineux. Ce continuum n’est pas limité aux hydrocarbures d’origine pétrolière : nombreuses sont les recherches sur le développement des techniques de production de carburants liquides à partir du gaz naturel (Gas to Liquids : GTL ou GTS) ou à partir de charbon. Plusieurs projets GTL de grande envergure ont été lancés fin 2003 au Qatar, et de nombreux autres sont à l’étude. Ce continuum s’étend aux carburants issus de la biomasse.
A plus long terme, il est même possible d’envisager une « carbonation » de l’hydrogène produit à partir du nucléaire ou d’une énergie renouvelable. Il faut cependant rappeler que la production de pétrole non conventionnel ou synthétique conduit à des consommations d’énergie, et donc à des émissions de CO2, plus élevées. Pour de nombreux analystes, le recours au pétrole risque d’être limité bien davantage par les contraintes sur les gaz à effet de serre que par une raréfaction des ressources.
Depuis 1987, la volatilité des prix a augmenté et il semble peu probable qu’elle puisse être réduite à court terme. Cependant, si les anticipations sont correctes, les « chocs » pétroliers importants pourraient être évités. C’est la position de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui présente une vision optimiste des productions possibles à l’horizon 2030. C’est aussi l’hypothèse des scénarios de Shell, qui supposent un développement suffisamment rapide des énergies renouvelables. Mais une analyse très différente est proposée par des auteurs inquiets de l’absence de vision à long terme de la plupart des acteurs. Pour eux, l’apparition d’un pic de la production pétrolière mondiale, ou la simple prise de conscience de sa venue, risque de se traduire par un troisième « choc », dont la brutalité dépendra du degré d’anticipation.
Comme en 1980, la montée des prix pourrait entraîner des économies d’énergie et des substitutions ralentissant la demande, et permettant donc de repousser le déclin des productions. On pourrait alors se trouver en présence d’un « chameau à deux bosses », pour reprendre l’expression de M. Pierre Radanne, ancien président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Le scénario proposé récemment par l’un des auteurs de ces lignes (Pierre-René Bauquis) avance l’hypothèse d’un triplement ou d’un quadruplement des prix en monnaie réelle, qui atteindraient d’ici dix à quinze ans un niveau d’une centaine de dollars 2003 par baril. Une telle hausse serait nécessaire pour mettre en place des politiques d’économie d’énergie, en particulier dans le secteur du transport automobile, augmenter sans subventions majeures la part des énergies renouvelables, ainsi que la production de carburants de synthèse, relancer les programmes nucléaires et développer la production d’hydrogène à partir d’énergie nucléaire.
Un avenir sans crises pétrolières est assez peu probable, même si l’on retient des hypothèses optimistes. Il ne suffit pas, en effet, que les ressources et les techniques soient disponibles, encore faut-il que les investissements permettant l’augmentation des capacités de production soient réalisés à temps. Le facteur le plus efficace pour éviter une pénurie serait l’existence d’un consensus sur sa venue.

Denis Babusiaux et Pierre-René Bauquis.


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Message par KrAvEn Mer 28 Mar 2007 - 20:48

Colin Campbell - Prédicateur de la fin
Le géologue à la retraite, qui a exploré durant toute sa carrière la planète pétrole, donnait l'alerte du déclin dès 1989. Il est enfin pris au sérieux.
Par Christian LOSSON
LIBERATION.FR : jeudi 16 novembre 2006
Ballydehob (Irlande) envoyé spécial
Un tournant historique se serait produit en 2005. Mais la planète a continué à foncer, nez dans le guidon, dans l'impasse énergétique. Personne ne l'a noté, ou presque. Sauf Colin Campbell, 75 ans, géologue. «Eh oui, explique-t-il, le peak oil a vraisemblablement été atteint l'an passé.» Le peak oil ? Le pic du pétrole. «La moitié environ des ressources de pétrole conventionnel ont été exploitées.» D'ici à 2010, renchérit-il, même les autres formes de pétrole (lourd, sable...) auront atteint leur point de non-retour. «Le déclin physique se traduira par une baisse de 2 % par an ; les conséquences seront terribles.»

Ce prédicateur de la mort lente du pétrole et de l'ère des chocs pétroliers permanents donne rendez-vous chez lui, «après la station-service». Cet oiseau de mauvais augure se raconte autour d'un thé et d'un poêle à bois. Dehors, une petite quatre-roues française, des panneaux solaires et un jardin zen suspendu à l'arrière de sa maison, qui épouse les courbes tourmentées de la côte, au sud-ouest de Cork. Et voilà qu'il évoque le séisme à venir pour «ces boîtes cotées en bourse» qui ont bâti «leur modèle économique sur des sables mouvants», les crises financières, les déstabilisations géopolitiques, les ravages sur l'agriculture pétrodépendante, la décroissance, la fin de la mondialisation...

Comme à l'époque de Galilée
Un monde se meurt, un autre tarde à naître. Car, après cent cinquante ans d'âge d'or du pétrole, des fidèles croient encore que le filon ne se tarira jamais. «Des croyants, des religieux, des théologiens, rit Campbell, comme à l'époque de Galilée. Pourtant, dire que la fin approche, c'est comme assurer que la terre est ronde.» Avant le nouveau millénaire, les experts du pétrole moquaient cette thèse, pourtant théorisée en 1956 par un autre géologue – King Hubbert, qui a laissé son nom au Pic de Hubbert. Les gouvernements n'y prêtaient qu'une oreille – au mieux – distraite. Les économistes souriaient face à ces alarmistes prévoyant le pic en 1995, puis 1997, puis... Lui reconnaît qu'il n'a pas «la science exacte», mais moulinait de savants graphiques et lançait, en 2001, l'Association for the Study of Peak Oil and Gaz (Aspo).

Désormais, ce réseau informel de retraités, où l'on retrouve, aux côtés de Campbell, un ex-chef des explorations de Total ou un ex-conseiller aux questions énergétiques du vice-président américain Dick Cheney, ne tient plus du théâtre (supposé) de guignols. «En l'espace d'un mois, j'ai tenu une conférence à Dublin devant le patronat, j'ai été invité à parler à Cambridge et j'ai été sollicité par la Commission européenne...», se marre Campbell.
La popularité de son site Internet suit la courbe de la flambée du brut : 300 000 pages lues en mars. Un consensus émerge : il n'est plus question de savoir «si» le peak oil existe, mais «quand» il arrivera... Etrange période où les Cassandre virent aux oracles. Et sont sondés jusque dans les rangs des républicains américains. Sourire, à nouveau : «L'an passé, un député du Maryland, Roscoe Bartlett, m'a inondé de mails pour me parler avant de s'entretenir du peak oil avec Bush.»

A coups de pioche, à dos de mule
Comment va-t-on au peak oil ? En le laissant venir à soi. Môme, Campbell est tombé dans la géologie avec un livre «qui racontait comment des enfants cherchaient de l'or et étaient poursuivis par un géologue». Et voilà comment ce «nul à l'école» se retrouve à Oxford, juste après-guerre, puis à Bornéo : «J'y ai vu mon premier puits, j'ai plongé dans l'aventure.» Deux ans plus tard, il embarque sur un tanker pour Trinidad à la demande de Texaco. Passe quatre ans en Colombie pour British Petroleum, à explorer. A coups de pioches. A dos de mules. «Il était déjà facile de dire que le pétrole se trouvait à l'intérieur des terres, pas sur les côtes, souffle-t-il. Certains ont mis vingt-cinq ans à s'en rendre compte.»

Il est passé à peu près par toutes les firmes, de la Nouvelle-Guinée aux Etats-Unis, de l'Equateur à la Norvège. Epoque loin de l'irrationalité exubérante d'aujourd'hui où un PDG d'Exxon peut gagner l'équivalent de 33 000 années de Smic. Epoque où les deals se faisaient «à l'oral, dans les couloirs», où les géologues étaient «pris aux sérieux». Pas comme ces économistes «qui ne connaissent qu'un système basé sur l'énergie sans fin». Pas comme ces ingénieurs, qui promettent de «vous emmener sur la lune avec un tournevis». Les géologues, eux, «observent». Et «savent que je ne mens pas, même si, comme eux, j'ai passé ma vie à mentir, à surestimer les réserves pour des raisons économiques ou politiques».

Remettre en cause le dogme d'une ressource primaire lui est venu en 1989... d'une commande d'un gouvernement. Norvégien. Cinq ans plus tard, il affine ses prévisions en se fondant sur les données (portant sur 24 000 puits dans le monde) d'un institut – Petroconsultant – proche des grandes firmes. Il en tire deux ouvrages (The Coming Oil Crisis, The End of Cheap Oil) qui vivotent, d'autant qu'en 1998, le baril s'arrime autour des dix dollars. Puis, il fonde l'Aspo qui tiendra sa 5e conférence en juillet, à Pise.
L'association sert de vigie à la cause écolo ? Lui s'accroche à son indépendance. «On me demande parfois pour qui je roule. Pour personne», évacue Campbell. Il abhorre les pétroliers genre «développement durable.com» : «Je préfère encore Exxon qui se fout des énergies renouvelables à BP qui se renomme "Beyond Petroleum" ["au-delà du pétrole", ndlr]. »

Et il ne soutient pas les croisés de la cause climatique : «Je me moque du réchauffement, ça a toujours existé, même si là, l'homme en est à l'origine.» Il ne croit pas à la théorie du complot, mais s'amuse à raconter comment, à six mois de la guerre en Irak, «des services» du ministère de la Défense américain l'ont convié – en vain – à venir parler «rareté» du pétrole. L'an passé, nouveau coup de fil. «Trois personnes des services m'attendaient... au pub du coin ! J'y suis allé, on a parlé.» Dans la foulée, il reçoit un rapport confidentiel du ministère de la Défense qui s'alarme... de l'éventualité de la fin du pétrole. Au fond, dit-il, les barils de pétrole sur terre, c'est comme un fût de bière dans un pub : «Plus on le boit vite, moins il y en aura pour longtemps...»



http://www.liberation.fr/dossiers/petrole/reperes/201791.FR.php

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Message par KrAvEn Mer 28 Mar 2007 - 20:49

Evolution des prix du baril de pétrole depuis un siècle.

<BLOCKQUOTE>C’est le premier de trois articles concernant le prix du pétrole. Celui-ci a pour thème l’évolution des prix du pétrole depuis un siècle. Le but est de montrer graphiquement les grandes étapes de l’évolution des prix depuis 1920.
I. Le graphique de la production de pétrole depuis 100 ans.
Le baril de brut évolue depuis 100 ans dans une fourchette de prix entre 1 $ et 40 dollars. Le prix de l’or noir est très important pour l’ensemble de l’économie mondiale. Par exemple, la crise de l’OPEP de 1973 a eu d’énormes conséquences sur les économies des pays industrialisés. Il y a deux grandes périodes de prix sur le graphique.
Articles sur le PO dans la presse et les médias Oilprice31102004

II. Les périodes d'équilibre du prix du pétrole.
Le sujet n’est pas d’expliquer ici les raisons des différentes baisses et hausses des prix, mais de trouver les grandes tendances de ces prix.

- (A) De 1920 à 1970, le prix des hydrocarbures est resté dans un canal qui a comme plafond la zone des 5 dollars le baril. Mais, en 1973 avec la crise de l’OPEP (Organisation des Pays exportateurs de Pétrole), le prix de pétrole sort de son ancien canal.
- (B) A partir de 1970, le prix du baril évolue dans une fourchette de prix comprise entre 10 dollars et 40 dollars, il ne redescendra plus jamais en dessous de ce seuil. Des crises ponctuelles poussent les prix jusqu’à 40 dollars et des hausses de brèves périodes de surproduction font descendre les prix jusque dans la zone des 10-15 dollars le baril.
- (C) Aujourd'hui, le prix du baril a passé le seuil très important des 40 dollars le baril. La question est de savoir si le pétrole est sorti définitivement de son ancien canal de prix?
La hausse des prix actuelles peut être vue comme une crise ponctuelle et passagère, le pétrole retournera dans son canal en dessous de 40 dollars.
Autre solution, comme dans les années 1970, un équilibre est rompu et le marché n’est plus sous contrôle, ce qui entraînera les prix du baril vers une nouvelle zone de prix beaucoup plus haute. On peut aussi penser que sur fond de pic de production, le prix ne fera que monter jusqu’à la dernière goutte d’essence.
La résistance est aujourd’hui devenu support, c’est pour cela que la zone des 40 dollars est très importante, il faut surveiller très attentivement ce secteur de prix.
Articles sur le PO dans la presse et les médias Oilpriceschema31102004

III. Explications pour mieux comprendre le pétrole.
- Le pétrole est aujourd’hui nécessaire dans tous les domaines de l’économie.
1. Le pétrole est utilisé comme source d’énergie mécanique. Il sert de source d’énergie pour les voitures avec l’essence et le gasoil, les avions avec le kérosène. Il permet aussi de construire les routes pour les voitures à partir du goudron.
2. Usage thermique pour le chauffage des maisons avec le fioul.
3. Les lubrifiants, le pétrole sert d’huile de graissage dans l’industrie et les transports.
4. Les matières chimiques dérivées, grâce au craquage (cracking) qui est un procédé de raffinage. On peut ainsi modifier la composition du pétrole et on obtient d’autres produits comme le benzène, toluène, les xylènes qui permettent la fabrication des plastiques, textiles synthétiques, caoutchoucs synthétiques, détergents et interviennent dans la fabrication d’engrais complexes.
- Le pétrole s’est imposé comme principale source énergétique, et ses sous produits sont eux aussi très utiles à l’économie moderne, ce qui entraîne une hausse constante de la demande avec l’augmentation de la population mondiale. Mais, l’offre semble avoir du mal à suivre cette demande depuis quelques mois. Le problème est de savoir si, c’est une crise passagère due à quelques hedge fund qui profitent du décalage temporaire entre offre et demande, ou si c’est une crise structurelle plus profonde due à un pic de production dans l’extraction du pétrole qui empêche l’offre des pays producteurs de suivre la demande mondiale. Il est d’ailleurs très étonnant de voir l’OPEP, qui est là pour empêcher la chute des prix, se battre pour les faire baisser en annonçant des hausses de production de plus en plus importantes.
- Des problèmes de transport et de raffinage viennent compliquer encore un peu plus le fragile équilibre des prix. Les oléoducs ne peuvent acheminer le pétrole partout, les tankers semblent ne plus suffire au transport, les stocks stratégiques sont difficilement renouvelés et les raffineries tournent à plein rendement. Mais ne nous trompons pas, ces problèmes sont importants, mais peuvent être résolus, ce qui n’est pas le cas du pic de production des huiles minérales.
- Le vrai problème est celui des ressources, jusque dans les années 1970, l’homme découvre plus de pétrole qu’il n’en consomme. Mais, avec le Hubbert peak qui se produit aujourd’hui, dans 25 ans pour les plus optimistes, les prix devraient évoluer d’une façon très différente. Il est de plus en plus difficile de découvrir de nouveaux gisements pétroliers et de construire de nouveaux puits de pétrole. Les géologues ont de plus en plus de mal à découvrir de nouveaux gisements pétroliers alors qu’en parallèle la demande ne cesse de croître. On peut dire : Terminée la période des gisements géants de Ghawar et Abqaiq en Arabie saoudite, il est révolu le temps où il suffisait de planter un tube dans le sable pour que le pétrole jaillisse. Maintenant, même l’exploitation offshore est devenue rentable. Cette situation est d’autant plus complexe que primo, le pétrole est difficile à stocker et secundo les dépôts sont limités. Il est très difficile de stocker du pétrole aujourd’hui pour profiter de la hausse de demain, car la production est en flux tendue et les possibilités stockage sont très limitées par rapport à la consommation.

Le futur du prix du pétrole me semble lié à la proximité du pic de production. Alors, selon votre opinion sur ce sujet, vous aurez un point de vue différent sur l’évolution des prix du pétrole. Si il n’y a aucun problème de production, les prix devraient retourner rapidement dans le canal entre 15 et 40$. Si le pic de production est proche, alors les prix devraient rester en dehors de ce canal dans l’avenir. Les prix évolueront-ils d’un canal plus élevé ou bien en constante augmentation ? Cela dépendra de notre capacité à remplacer le pétrole par d’autres sources d’énergie. Attention !!!! Ceci est une vision à long terme, des pics de hausse ou de baisse à court terme sont toujours possibles, cela n’affecte en rien l’évolution à long terme. Depuis le premier puit de pétrole d’Edwin Drake, le monde a consommé des quantités énormes de pétrole que la nature avait mis des dizaines millions d’années à fabriquer. Il est sûr que le pic de production aura lieu. La question est de savoir quand, hier, aujourd’hui, ou dans 5, 10 ou 25 ans?

Dr Chaize Thomas
http://www.dani2989.com/matiere1/oilprice31102004.htm

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Message par KrAvEn Mer 28 Mar 2007 - 20:52

Le pic imminent de la production mondiale de pétrole ? Un mythe récurrent
Articles sur le PO dans la presse et les médias Pic-mythe2
crédit : www.delaplanete.org
Une fois de plus, nous entendons dire que la production mondiale de pétrole est sur le point d’atteindre son pic et que nous allons devoir faire face à un déclin régulier des réserves de pétrole qui alimentent l’économie mondiale. Ces inquiétudes ont été régulièrement exprimées depuis des années mais ont toujours été en contradiction avec les réalités de l’énergie et de l’économie. C’est encore le cas aujourd’hui.

Prenons en compte quelques faits historiques : en 1874, le géologue en chef de Pennsylvanie a prédit que nous serions à court de pétrole en quatre ans - seulement en l’utilisant pour fabriquer du kérosène. Il y a trente ans, des groupes comme le club de Rome avaient prédit la fin du pétrole pour bien avant aujourd’hui. Ces prédictions étaient fausses car, presque chaque année, nous avons trouvé plus de pétrole que nous n’en avons consommé et les réserves de pétroles ont continué d’augmenter.

Le monde consomme approximativement 80 millions de barils de pétrole par an. On estime que la demande en pétrole va augmenter d’environ 50% d’ici 2030 pour atteindre 121 millions de barils par an, même avec des améliorations significatives de l’efficacité énergétique. L’International Energy Agency affirme que les ressources sont suffisantes pour faire face à la demande pour au moins les trente prochaines années.

Le facteur-clé ici est la technologie. Les avancées technologiques révolutionnaires des dernières années ont considérablement augmenté les capacités des compagnies à trouver et à extraire le pétrole - et, ce qui est particulièrement important, à récupérer plus de pétrole dans les gisements existants. Au lieu de connaître un pic de production, les champs pétroliers existants ont un rendement plus élevé que par le passé.

Parmi les avancées technologiques, on peut citer les suivantes :
- Le forage directionnel. Avant, les puits de forage étaient en gros des trous verticaux. A cause de cela, il était nécessaire de creuser pratiquement juste au-dessus d’un gisement potentiel. Cependant, l’arrivée des ordinateurs miniaturisés et des capteurs avancés pouvant être installés sur le trépan permet maintenant aux compagnies pétrolières de forer des puits directionnels avec une grande précision dans la mesure où elles peuvent avoir des informations en temps réel sur le sous-sol durant tout le processus de forage.
- Le forage horizontal. Le forage horizontal est similaire au forage directionnel, mais le puits est creusé de manière horizontale depuis le centre du gisement de pétrole ou de gaz naturel. Les premiers puits horizontaux pénétraient seulement sur une distance de 150 à 250 mètres latéralement mais les avancées technologiques ont permis récemment a un exploitant de North Slope de creuser horizontalement dans un gisement sur 2400 mètres. De plus, les forages horizontaux peuvent être exploités avec un rendement jusqu’à 10 fois plus élevé que les puits conventionnels.
- La technologie sismique 3-D. Les importantes avancées dans le domaine de l’informatique ces vingt dernières années ont permis à l’industrie de voir de manière beaucoup plus claire ce qui se trouve sous la surface. La capacité de traiter un grand nombre d’informations pour produire des images sismiques tri-dimensionnelles a amélioré de manière significative les chances de succès des forages de l’industrie. C’est en grande partie à cause de ces avancées que l’U.S. Geological Survey (USGS), dans son World Petroleum Assessment de 2000, a augmenté de 20% ses estimations sur les ressources de pétrole techniquement récupérable encore à découvrir. Selon l’USGS, depuis que le pétrole est devenu une source d’énergie majeure, il y a environ 100 ans, on a produit 539 milliards de barils en dehors des Etats-Unis. L’USGS estime qu’il y a 649 milliards de barils de pétrole techniquement récupérable encore à découvrir hors des Etats-Unis. Mais, plus important encore, ils estiment qu’il y aura 612 milliards de barils supplémentaires provenant de la « croissance des réserves » - presque autant que les ressources encore à découvrir. La croissance des réserves a diverses origines, parmi lesquelles les avancées technologiques en matière d’exploration et de production, les augmentations par rapport à des estimations initiales pessimistes de l’état des réserves et les changements économiques.

Les estimations de l’USGS sont le reflet de plusieurs facteurs :
- A mesure que les forages et la production progressent dans les champs pétroliers existant, on découvre de nouveaux gisements et réservoirs jusque là inconnus.
- Les progrès des technologies d’exploration rendent possible l’identification de nouveaux objectifs dans les champs existants
- Les progrès des techniques de forage rendent possible l’extraction de pétrole et de gaz qui n’étaient pas considérés comme récupérables dans les estimations initiales des réserves.
- Les techniques de récupération améliorées augmentent les réserves dans les champs existants.

Aux Etats-Unis, nous ne sommes pas encore à court de pétrole, il reste de vastes réserves potentielles de pétroles et de gaz naturel à exploiter. Selon les dernières estimations gouvernementales publiées, il reste encore plus de 131 milliards de barils de pétrole et plus de 1 000 billions de mètres cubes de gaz naturel à découvrir aux Etats-Unis. Cependant, 78% du pétrole et 62% du gaz devraient être découverts sous la surface de terres fédérales - qui pour la majorité ne sont pas des parcs nationaux ou des zones protégées - et sous les eaux côtières. Alors qu’il y a du pétrole en abondance dans le sol, les compagnies pétrolières doivent attendre une autorisation pour pouvoir faire des investissements importants pour le trouver et l’extraire.

L’Energy Information Administration américaine prévoit que les combustibles fossiles continueront de dominer la consommation d’énergie du pays et que le pétrole et le gaz naturel représenteront encore deux tiers de cette consommation en 2025, combien même l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables se développeront plus rapidement que jusqu’à présent. Cependant, les énergies renouvelables n’en sont qu’à leur début ; et la part importante de la consommation énergétique représentée par le pétrole, le gaz naturel et le charbon en 2025 sera presque identique à celle de 2003. Ceux qui bloquent le développement du pétrole et du gaz naturel ici aux Etats-Unis et ailleurs, augmentent seulement la difficulté à satisfaire la demande en pétrole, en gaz naturel et en produits dérivés du pétrole. Il n’est pas surprenant de constater que ceux qui prévoient la fin du pétrole sont les mêmes personnes qui s’opposent partout à son développement et à celui du gaz naturel.

Si l’on ne réussit pas à développer les ressources en pétrole et en gaz naturel potentiellement importantes qui restent dans le monde, le coût économique sera élevé. Nous devons reconnaître que nous vivons dans une économie mondialisée et qu’il existe un lien fort entre l’énergie et la croissance économique. Pour maintenir la croissance économique, ici aux Etats-Unis, en Europe et dans les pays en voie de développement, nous devons utiliser une énergie bon marché. Nous avons besoins de toutes les sources d’énergie. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de nous limiter à une seule source et d’exclure les autres. Nous ne pouvons pas non plus nous permettre d’abandonner notre principale source d’énergie avant d’avoir trouvé des alternatives compétitives au niveau des prix et immédiatement disponibles. Réfléchissons à la manière dont le pétrole améliore notre qualité de vie - stimulant la croissance et la création d’emplois dans l’industrie et le commerce, rafraîchissant et chauffant nos maisons et nous emmenant là où nous devons aller. Ici aux Etats-Unis, le pétrole fournit environ 97% du carburant de transport, qui propulse pratiquement toutes les voitures et les camions roulant sur les autoroutes de notre pays. Ajoutons à cela les plastiques, les médicaments, les engrais et les innombrables autres produits dérivés du pétrole qui étendent et améliorent notre qualité de vie. En réfléchissant à nos futurs besoins en énergie, nous devons également comprendre que les automobiles fonctionnant à l’essence ont été le moyen de transport dominant du siècle dernier - et le choix de centaines de millions de personnes dans le monde. Quel que soit le carburant, l’automobile - qui sera probablement conçue bien différemment d’aujourd’hui - restera le choix des consommateurs pour les déplacements personnels pour les décennies à venir. Les consommateurs accordent beaucoup de valeur à la liberté de mouvement et à l’indépendance qu’elle leur procure.

Les Etats-Unis - et le monde - ne peuvent pas quitter l’âge du pétrole avant que des solutions de remplacement réalistes ne soient bien implantées. Il est important de se rappeler que l’homme n’a pas quitté l’âge de pierre parce qu’il était à court de cailloux - et nous ne quitterons pas l’âge du pétrole parce que nous en manquerons. Oui, un jour le pétrole sera remplacé, mais sûrement pas avant qu’ait été trouvée une énergie de remplacement - une énergie plus fiable, plus souple dans ses applications et à prix plus compétitif que le pétrole. Nous pouvons faire confiance au marché de l’énergie pour déterminer quels seront les substituts les plus efficaces. Alors que nous planifions notre futur énergétique, nous ne pouvons pas non plus nous permettre d’ignorer les leçons de l’histoire récente. Au début des années 1970, de nombreux décideurs dans le domaine de l’énergie étaient persuadés que le pétrole et le gaz naturel seraient bientôt épuisés et la politique du gouvernement était explicitement de « guider » le marché vers une transition en douceur pour passer de ces carburants à des sources d’énergie plus durables. Le contrôle des prix, les plans de répartition, la limitation de la production de gaz naturel, les subventions massives pour les carburants de synthèse et d’autres mesures ont été mis en place et fortement financés. Malheureusement, on reconnaît maintenant que les prémisses clés sur lesquelles étaient basés ces programmes, à savoir que le pétrole était bientôt épuisé et que l’intervention du gouvernement était préférable pour accomplir une transition sûre vers de nouvelles sources d’énergie, étaient clairement erronées - et que cela a entraîné des erreurs particulièrement coûteuses.

Un jour, dans un futur éloigné, le pétrole ne sera plus la source d’énergie dominante dans le monde. Nous ne pouvons que spéculer sur quand et comment cela arrivera. Il existe par exemple un hydrocarbure encore plus important qui peut être développé pour fournir des quantités presque infinies d’énergie : les hydrates de méthane (le méthane piégé dans des cristaux de glace). Les gisements d’hydrates de méthane sont si vastes que lorsque nous développerons les technologies qui permettront leur mise sur le marché, nous aurons une énergie brûlant sans résidus pendant 2000 ans. C’est juste l’un des scénarios excitants qui pourraient se réaliser dans un avenir lointain. Mais nous n’y serons pas de sitôt et, jusque là, l’âge du pétrole continuera.

Auteur
Red Cavaney est président-directeur général de l’American Petroleum Institute, un organisme commercial de l’industrie pétrolière.

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Message par KrAvEn Mer 28 Mar 2007 - 20:53

Les premières étapes de la formation du pétrole
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purement chimique, et non biologique, qui intervient dans les premières étapes de la formation des gaz naturels et du pétrole. Cette découverte de l'unité "Substances naturelles/ Chimie moléculaire" (CNRS, Université Strasbourg I), remet en cause la thèse selon laquelle les microorganismes initient la transformation des résidus organiques lipidiques en composés sédimentaires stables. Ces résultats paraissent dans la revue Science du 16 juin 2006.

Protéines, acides nucléiques et sucres sont rarement préservés longtemps après la mort des organismes. Ce sont surtout des hydrocarbures qu'on trouve dans des roches âgées de plusieurs centaines de millions d'années, parfois sous la forme concentrée de pétrole, gaz ou charbon. Ces composés proviennent de la transformation de lipides biologiques, qui contiennent souvent dans leur squelette carboné des doubles liaisons, en composés saturés plus résistants à la dégradation. Jusqu'à présent, les conditions dans lesquelles ces transformations ont lieu n'étaient que superficiellement connues. Deux hypothèses étaient cependant couramment avancées : d'une part la préservation serait favorisée en absence d'oxygène, d'autre part les responsables de ces transformations seraient des microorganismes.

L'équipe de chimistes de l'unité "Substances naturelles/ Chimie moléculaire" du CNRS et de l'Université Louis Pasteur de Strasbourg, dirigée par Pierre Albrecht, vient de remettre en cause cette seconde hypothèse. En collaboration avec un géologue de l'Institut fédéral de technologie de Zürich, les chercheurs ont étudié des sédiments récents déposés au fond du lac de Cadagno en Suisse. La situation particulière de ce lac en fait un modèle idéal, représentatif de milieux qui ont existé dans de nombreux bassins marins au cours de l'histoire de la Terre et donné lieu au cours du temps à des roches-mères dans lesquelles la matière organique déposée s'est transformée en pétrole. Le lac Cadagno présente une stratification en deux couches : à la surface une zone oxique (avec oxygène), et en dessous de 11 m, une zone anoxique (sans oxygène). L'anoxie est due à l'alimentation du fond du lac en sources riches en sulfates. Dans le sédiment et dans la zone d'eau profonde, ces derniers sont transformés par voie bactérienne en hydrogène sulfuré (H2S). A la limite entre zone oxique et anoxique, des bactéries rouges hautement spécialisées utilisent l'hydrogène sulfuré pour une forme particulière de photosynthèse, empêchant ce constituant de remonter dans les couches d'eau supérieures où il deviendrait néfaste pour la faune.

Les chercheurs ont découvert que la transformation de certains composés organiques typiques de bactéries et d'algues en composés susceptibles d'être préservés sur le long terme avait lieu dans la zone anoxique en présence d'hydrogène sulfuré, très rapidement après la mort des organismes. On retrouve en effet ces composés stabilisés par hydrogénation dans les couches supérieures de sédiments récemment déposés. Le manque de sélectivité des réactions d'hydrogénation, et les configurations chimiques variées des produits de dégradation, sont les marques d'un processus purement chimique et non d'un processus biologique plus précis et sélectif. L'équipe a réussi à confirmer cette hypothèse à l'aide d'expériences de laboratoire conduites entre 50 et 90°C, recréant les transformations qui ont lieu dans le milieu naturel. La réaction chimique procède en deux étapes : d'abord une addition de H2S sur une double liaison de la chaîne carbonée pour former un thiol(1), puis réduction de ce dernier par élimination et remplacement par un atome d'hydrogène. C'est donc l'hydrogène sulfuré qui agit comme agent d'hydrogénation.

Il semble donc que, contrairement à l'idée largement répandue, la première étape du processus de formation du pétrole et d'autres sources d'énergie fossile soit de nature purement chimique. Ces réactions d'hydrogénation qui initient la préservation de quantités importantes d'espèces carbonées dans le sous-sol pourraient également avoir joué un rôle important dans le passé auprès des "fumeurs noirs"(2) sous-marins, où des sources d'eau chaude riches en H2S sont actives. Autour de ces "fumeurs noirs" des réactions chimiques analogues à celles qui ont été découvertes dans le lac de Cadagno auraient pu conduire aux premières formes de vie il y a plus de trois milliards d'années. Cette hypothèse est actuellement étudiée par les chercheurs de l'équipe.

Notes :
(1) Composé organique pourvu d'un groupement sulfhydryle (–SH) attaché à un carbone.
(2) Jaillissement d'une eau à 300-400°C chargée de particules métalliques noires en suspension à partir des fissures des dorsales océaniques. Ce phénomène est causé par le réchauffement de l'eau de mer du plancher océanique par le magma situé sous les dorsales.

Références :
Biomarker evidence for a major preservation pathway of sedimentary organic carbon. Hebting et al. Science, 16 juin (Research article avec commentaire sous forme de "Perspective")

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Message par KrAvEn Mer 28 Mar 2007 - 21:00

http://www.senat.fr/rap/r05-105/r05-10512.html


La hausse des prix du pétrole : une fatalité ou le retour du politique
b) Le pic de production

La question du pic de production peut se résumer ainsi : à quel moment la production mondiale viendra-t-elle à décroître irrévocablement et ce, quels que soient les investissements nouveaux ?
Les estimations concernant la date du pic de production soulèvent de nombreuses controverses et opposent deux écoles : les optimistes et les pessimistes.
Les optimistes, qui regroupent essentiellement des économistes, s'appuient sur les considérations suivantes :
- toutes les prévisions de raréfaction des ressources faites dans le passé ont été démenties. Ainsi, au moment du premier choc pétrolier, on estimait qu'on disposait de 40 ans de production. Aujourd'hui, le même chiffre est avancé, mais ce après trente années de production ininterrompue ;
- les estimations de réserves ultimes récupérables ont tendance à augmenter avec le temps. L'United States Geographical Survey estimait leur montant à 1.700 milliards en 1984, puis a réévalué ce dernier à 3.000 milliards en 2000 ;
- le faible niveau des nouvelles découvertes s'explique par le fait qu'il est plus rentable pour les pays du Moyen-Orient d'augmenter leurs réserves en réévaluant celles des gisements anciens qu'en lançant des campagnes d'exploration ;
- les taux de récupération pourront être augmentés jusqu'à 60% ;
En conséquence, s'ils admettent que les ressources pétrolières ont un caractère fini, ils font remarquer que les capacités d'innovation de l'industrie et le progrès technique permettront l'accès à de nouvelles réserves. L'augmentation de la production serait assurée au moins jusqu'à 2035.
Les pessimistes, qui regroupent plutôt des géologues et sont organisés au sein de l'ASPO (Association of the Study of Peak Oil&Gas), avancent les arguments suivants :
- les connaissances acquises en matière de géologie ont fortement progressé : désormais, l'ensemble des bassins pétroliers sont recensés et l'échantillonnage de ces bassins sous forme de puits est suffisant pour que les méthodologies prédictives des réserves restant à découvrir soient raisonnablement fiables. Par ailleurs, il apparaît que les chances d'effectuer des découvertes majeures soient très réduites ;
- le renouvellement des réserves se fait seulement pour un tiers par de nouvelles découvertes. En conséquence, la baisse du volume des découvertes ne peut que conduire à une baisse du potentiel des réévaluations futures ;
- le taux de déclin des productions s'accélère ;
- la courbe représentant les découvertes dans un bassin donné en fonction du temps a généralement la forme d'une courbe en cloche. La courbe représentative de la production a une forme semblable avec un décalage dans le temps de 10 à 30 ans.
En conséquence, le pic de la production pétrolière mondiale devrait se situer entre 2005 et 2014 à un niveau de 90 millions de barils/jour, tous hydrocarbures confondus.
S'il ne rentre pas dans l'objet de ce rapport de trancher la question du pic de production, vos rapporteurs souhaitent cependant faire les remarques suivantes.
D'abord, les optimistes paraissent depuis quelques années moins affirmatifs sur la possibilité de repousser à un horizon très éloigné le pic de production pétrolière. Au contraire, il est significatif que l'écart entre la date retenue dans la version « moyennement » optimiste (2035) et celle figurant dans la version « moyennement » pessimiste (2014) n'est finalement que de vingt ans.
Par ailleurs, les marchés sont sensibles à un certain nombre d'observations qui vont plutôt dans le sens d'une réduction de la production de pétrole : le pic de production de la mer du Nord britannique est passé, celui de la Norvège apparaît et les incertitudes sur la Russie sont importantes.
En conséquence, le débat sur le pic de production ne doit pas nous faire sombrer dans le catastrophisme mais doit néanmoins être considéré comme un signal d'alerte : dans une vingtaine d'années, la production pourrait ne plus arriver à satisfaire la demande. Il convient donc dès à présent de prendre les mesures nécessaires pour préparer notre économie à cette nouvelle donne et éviter d'être pris de cours.





Réserves, taux de déclin des gisements et pic de production
En 2004, la Direction générale de l'Énergie et des matières premières a réalisé une étude afin d'évaluer la capacité des pays producteurs à satisfaire la demande mondiale compte tenu du niveau actuel des réserves mondiales d'hydrocarbures. Elle a calculé qu'à l'horizon 2030 et sur la base d'une croissance de la demande de 2% par an, celle-ci devrait atteindre 131 millions de barils/jour et totaliser un cumul de 940 milliards de tonnes pour les années 2005 à 2030. Dans la mesure où le montant des réserves prouvées est estimé à 1080 milliards de tonnes, les approvisionnements sur cette période semblent être assurés.
En fait, cette approche ne prend pas en compte le déclin des productions des gisements actuellement en production. Concrètement, cela signifie que si un champ X produit 100 l'année n, l'année n+1, il ne produira plus que 97 si on retient un taux de déclin de 3%. Comme la demande continue d'augmenter de 2% par an, pour satisfaire cette dernière, il faut développer de nouvelles capacités de production qui non seulement compensent la croissance de la demande, mais également le déclin du champ existant.
La présente étude calcule qu'un volume de réserves disponibles en 2005 de 1080 milliards de tonnes ne suffira pas à répondre à la demande au-delà de 2013 en raison du taux de déclin. En effet, seulement 695 milliards de tonnes pourront être exploitées d'ici 2030. La satisfaction des approvisionnements pétroliers dépendra donc des réserves qui seront découvertes entre 2005 et 2030.
Des estimations de la date du pic de production ont été réalisées en fonction de diverses hypothèses sur le taux de croissance des besoins futurs et sur le rythme de découvertes de nouvelles réserves après 2005. Cette date varie ainsi entre 2012 en l'absence de nouvelles découvertes et d'une croissance de la demande mondiale de pétrole de 3% à 2068 en retenant un volume de découvertes de 50 milliards de barils par an et un taux de croissance de la demande mondiale de 1%.

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Message par KrAvEn Jeu 5 Avr 2007 - 14:32


Anticiper la fin du pétrole



On estime de 1 à 1,2 millier de milliards de barils les réserves de pétrole dites prouvées, soit 150 milliards de tonnes environ, ou encore à une production d’une quarantaine d’années au rythme actuel. Elles sont très inégalement réparties : près des deux tiers sont situées au Proche-Orient. Leur évolution ne permet cependant pas de prévoir celle de la production pétrolière, les données relatives aux réserves donnant lieu à de vives controverses entre écoles de pensée, les unes optimistes, les autres pessimistes.
Le groupe des optimistes est essentiellement constitué d’économistes tels que Morris Adelman et Michael Lynch, du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il font tout d’abord remarquer que les prévisions passées de raréfaction des ressources ont toujours été démenties. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, de nombreux experts prévoyaient l’arrêt d’un développement industriel fondé sur l’énergie du charbon, dont les réserves étaient alors estimées à vingt ans de production de l’époque. Plus près de nous, en 1979, British Petroleum (BP) publiait une étude faisant apparaître un pic de la production mondiale de pétrole (hors URSS) en 1985. Les optimistes observent ensuite que la majeure partie des forages d’exploration est réalisée dans des pays déjà très explorés. De plus, les réserves obtenues par des techniques de mise en production modernes et par la réévaluation des réserves de gisements anciens coûtent souvent moins cher à exploiter, en particulier au Proche-Orient, que celles obtenues par exploration. D’où la limitation de cette activité dans des pays offrant pourtant les meilleures perspectives de découvertes.
Les productions possibles, selon Morris Adelman, sont le résultat d’une course de vitesse entre, d’un côté, l’épuisement des gisements connus et, de l’autre, le progrès technique permettant d’accéder à de nouvelles réserves. Jusqu’ici, ce dernier l’a toujours emporté, avec certains effets conduisant à des évolutions relativement régulières : diminution des coûts de forage, amélioration des taux de récupération, meilleure image du sous-sol. D’autres effets sont plus difficiles à prévoir. Ainsi, au début des années 1980, la production des huiles extra-lourdes de la ceinture de l’Orénoque, au Venezuela, était seulement considérée comme rentable si le prix du baril de brut dépassait les 30 à 40 dollars de l’époque. Des avancées techniques, principalement la généralisation du forage horizontal, ont permis d’abaisser ce seuil à moins de 15 dollars (au cours 2004).
Les pessimistes sont, pour la plupart, regroupés au sein de l’Association pour l’étude du pic pétrolier et gazier (Association for the Study of Peak Oil and Gas, ASPO). Ils insistent tout d’abord sur le caractère politique des réévaluations de réserves effectuées en 1986-1987 par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et qui ne correspondent pas à de véritables réserves prouvées. Ils considèrent que le pic de la production mondiale se situera entre 2005 et 2010, à un niveau de l’ordre de 90 millions de barils/jour, tous hydrocarbures naturels confondus.
Pour appuyer leur thèse, ils rappellent que nous disposons enfin d’un accès à l’ensemble des données de tous les bassins pétroliers, ainsi que d’un échantillonnage suffisant pour que des méthodologies prédictives des réserves restant à découvrir soient désormais raisonnablement fiables. L’incertitude porte donc essentiellement sur l’évolution future de la part des volumes récupérables à partir des ressources en place. Sur ce sujet, les conclusions divergent : pour les optimistes, le taux moyen de récupération de ces volumes pourrait passer, au cours des cinquante prochaines années, de 35 % environ aujourd’hui à 50 %, voire 60 % ; pour les pessimistes, en revanche, les améliorations seront limitées et concerneraient essentiellement les huiles lourdes et extralourdes.
Différentes équipes de spécialistes proposent une vision intermédiaire, en particulier celle de l’United States Geological Survey (USGS), pour qui les réserves ultimes de pétrole conventionnel seraient de l’ordre de 3 000 milliards de barils, dont 1 000 environ déjà consommés, un peu plus de 1 000 de réserves prouvées, le reste correspondant aux réserves à découvrir. Cet ordre de grandeur correspond également aux estimations minimales des géologues de l’Institut français du pétrole (IFP), effectuées à partir des données actuellement disponibles. Il conduit à un maximum de la production mondiale peu après 2020. Avec des hypothèses un peu plus optimistes sur les volumes à découvrir, non plus minimaux, mais moyens, et sur un accroissement des taux de récupération, le pic pourrait être repoussé vers 2030. Si les estimations de l’USGS devaient être revues à la hausse, comme cela a été le cas dans le passé, en intégrant les ressources non conventionnelles, le déclin pourrait être repoussé au-delà de 2030.
On peut considérer qu’il existe un continuum de ressources en hydrocarbures : gisements plus difficiles d’accès, plus complexes, plus difficiles à détecter, pétrole en mers profondes et très profondes, huiles extralourdes, sables asphaltiques, schistes bitumineux. Ce continuum n’est pas limité aux hydrocarbures d’origine pétrolière : nombreuses sont les recherches sur le développement des techniques de production de carburants liquides à partir du gaz naturel (Gas to Liquids : GTL ou GTS) ou à partir de charbon. Plusieurs projets GTL de grande envergure ont été lancés fin 2003 au Qatar, et de nombreux autres sont à l’étude. Ce continuum s’étend aux carburants issus de la biomasse.
A plus long terme, il est même possible d’envisager une « carbonation » de l’hydrogène produit à partir du nucléaire ou d’une énergie renouvelable. Il faut cependant rappeler que la production de pétrole non conventionnel ou synthétique conduit à des consommations d’énergie, et donc à des émissions de CO2, plus élevées. Pour de nombreux analystes, le recours au pétrole risque d’être limité bien davantage par les contraintes sur les gaz à effet de serre que par une raréfaction des ressources.
Depuis 1987, la volatilité des prix a augmenté et il semble peu probable qu’elle puisse être réduite à court terme. Cependant, si les anticipations sont correctes, les « chocs » pétroliers importants pourraient être évités. C’est la position de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui présente une vision optimiste des productions possibles à l’horizon 2030. C’est aussi l’hypothèse des scénarios de Shell, qui supposent un développement suffisamment rapide des énergies renouvelables. Mais une analyse très différente est proposée par des auteurs inquiets de l’absence de vision à long terme de la plupart des acteurs. Pour eux, l’apparition d’un pic de la production pétrolière mondiale, ou la simple prise de conscience de sa venue, risque de se traduire par un troisième « choc », dont la brutalité dépendra du degré d’anticipation.
Comme en 1980, la montée des prix pourrait entraîner des économies d’énergie et des substitutions ralentissant la demande, et permettant donc de repousser le déclin des productions. On pourrait alors se trouver en présence d’un « chameau à deux bosses », pour reprendre l’expression de M. Pierre Radanne, ancien président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Le scénario proposé récemment par l’un des auteurs de ces lignes (Pierre-René Bauquis) avance l’hypothèse d’un triplement ou d’un quadruplement des prix en monnaie réelle, qui atteindraient d’ici dix à quinze ans un niveau d’une centaine de dollars 2003 par baril. Une telle hausse serait nécessaire pour mettre en place des politiques d’économie d’énergie, en particulier dans le secteur du transport automobile, augmenter sans subventions majeures la part des énergies renouvelables, ainsi que la production de carburants de synthèse, relancer les programmes nucléaires et développer la production d’hydrogène à partir d’énergie nucléaire.
Un avenir sans crises pétrolières est assez peu probable, même si l’on retient des hypothèses optimistes. Il ne suffit pas, en effet, que les ressources et les techniques soient disponibles, encore faut-il que les investissements permettant l’augmentation des capacités de production soient réalisés à temps. Le facteur le plus efficace pour éviter une pénurie serait l’existence d’un consensus sur sa venue.

Denis Babusiaux et Pierre-René Bauquis

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Message par KrAvEn Jeu 5 Avr 2007 - 14:38


LA FIN DU PETROLE, ET APRES ?

Articles sur le PO dans la presse et les médias Medium_par_christophe_nonnenmacher_copier.3.35Flambée des cours du pétrole, hausse du prix de l’essence et des matières plastiques, inflation annoncée, cost killers recherchés, incapacité des politiques à sortir du simple cadre des mesurettes de secours, paupérisation des couches moyennes… Stop ! N’en jetez pas davantage. Est-ce grave docteur ? Oui. A n’en pas douter. Existe-t-il un remède ? A bien y réfléchir, non. Du moins pas en l’état. Et c’est bien là le problème. Ce qui se dessine actuellement est bien plus qu’un petit rhume passager. Bien plus qu’une petite crise économique balayable à coups de baguette magique harrypotterienne. Les cours du brut flambent ? Tiens donc. Est-ce si surprenant ? Déjà dans les années 1950, le géologue américain M. King Hubbert mettait en garde contre le moment où la production pétrolière attendrait son pic. Cinquante ans que la sonnette d’alarme est tirée. Cinquante ans que trop peu, voire rien, n’est fait. Aujourd’hui, l’heure est venue. Le pic est atteint. Claude Mandil, le chef de l’agence internationale de l’énergie (IEA), n’en fait pas mystère : la production pétrolière est déjà inférieure de 2 millions de barils à la demande journalière. La Chine et sa consommation exponentielle, les Américains et leur obésité énergétique peuvent être montrés du doigt mais cela ne résout en rien l’équation du moment : l’Europe souffre, tout comme ses entreprises, ses salariés et consommateurs. La faute à qui ? La faute à quoi ? A nous, tout simplement. A notre incapacité à (vouloir) anticiper.



L’heure est grave, sommait le premier ministre français Dominique De Villepin, lors d’un point presse organisé le 1er septembre dernier à Matignon. Le temps est venu de «voir la réalité en face». De voir que «nous sommes entrés dans l’ère de l’après pétrole» et que nous devons en «tirer toutes les conséquences et donner une vraie impulsion aux économies d’énergie comme à l’utilisation des énergies renouvelables». Comme si gouverner signifiait devoir attendre le pire pour imaginer le meilleur… Energies solaire, éolienne, géothermique, biocarburants, ferroutage… Les mots ne sont pas nouveaux. Pourtant (presque) rien n’a été fait pour leur donner sens, tous (trop) longtemps bloqués - autant qu’ils sont - faute d’investissements jugés trop lourds. Bien sûr, la plupart des grands groupes énergétiques n’ont pas manqué de se lancer dans l’aventure, d’essayer d’anticiper, mais peut-être aurait-il été bon de les y aider par des vraies politiques nationales et européennes d’envergure à destination du public. En Allemagne, note la société de conseil industriel Roland Berger, «plus de 360.000 voitures à gaz naturel sillonneront les routes d’ici 5 ans». Un début de sortie de crise ? Très limité en ce cas, seules un millier de stations-service devant alors être équipées en gaz naturel véhicule (GNV), prévoit l’institut… De Villepin, tout comme ses collègues européens, a raison de promouvoir les biocarburants. Mais à quoi bon si faire le plein s’apparente à la quête du Graal ou, plus simplement, relève du militantisme extrême !? Sans compter que la mobilité tant prônée sur le plan européen implique un accroissement des déplacements et, donc, de la mise à disposition des automobilistes verts de stations équipées dans l’ensemble de l’Union, si possible avec moins de 500 km entre deux pompes… Ne parlons même pas du transport aérien.



Anticipation. Le mot est lâché. Si simple, si usuel et pourtant si absent du règne politique. A l’exception d’une ville, Fribourg, en Allemagne, qui a non seulement compris de longue date que le pétrole n’était pas éternel et que l’énergie était un bien précieux mais qu’il ne suffisait pas de le dire pour résoudre le problème. Que si développer les énergies renouvelables avait un coût, mieux valait encore le lisser dans le temps que de se retrouver dos au mur et ne pouvoir, sans maudire la terre entière, l’endosser à l’heure fatidique. Aujourd’hui pilote et modèle en la matière sur le plan international, Fribourg a su, avec l’aide du secteur énergétique, anticiper. Certes, tout est encore loin d’être parfait – les voitures à essence y circulent toujours et les produits plastiques y sont toujours vendus dans le commerce – mais la dépendance au pétrole y est sans doute moindre qu’ailleurs et les Fribourgeois bien plus préparés à adapter leurs comportements aux réalités du moment… L’exemple peut évidemment faire sourire. A une question près : Pourquoi une ville et non pas un Etat ou un groupement d’Etats ? Pourquoi si peu d’anticipation sur les plans nationaux et européens ?

Simple lubie écologique ? Non. Car derrière se cachent bien d’autres enjeux. A mesure que la facture énergétique explose, les coûts d’acheminement et de production des consommables s’envolent. Tout comme, à un moment ou un autre, les prix à la consommation, du simple pot de yaourt au billet d’avion. Alors même que l’emploi non précaire se raréfie. Que le nombre de ménages surendettés ne cesse de croître. Qu’épargner est devenu quasiment impossible. Qu’à force de désillusions et d’incompréhensions répétées, la grogne civile gagne en intensité, au plus grand bonheur des extrêmes qui, se félicitent-ils, avaient prévenu… La fin du pétrole est loin d’être anodine. Elle marque un tournant de société. De rapport au politique. Gérer les situations de crise ne peut suffire. Le rôle du politique ? (Ré)apprendre à anticiper, à affirmer et – surtout – expliquer/justifier ses choix. A sortir de la mollesse intellectuelle du «dormez bien, tout va bien». A déplacer des crédits là où l’urgence collective menace réellement et cesser de les utiliser à des fins de contentement électoral. Quitte à heurter, à bousculer les esprits. Vite, très vite. Car le temps de sortir d’une crise, d’autres menacent déjà. L’accès à l’eau et les risques d’implosion civile en sont deux, annoncés de longue date déjà, au sud comme au nord de l’hémisphère…



Christophe Nonnenmacher est journaliste





11:05 Publié dans CHRISTOPHE NONNENMACHER

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Message par KrAvEn Ven 25 Mai 2007 - 22:30

vendredi 25 mai 2007 (20h20) :
Après la fin du pétrole

Après la fin du pétrole L’envolée des prix du pétrole, un triplement des prix en deux ans, a provoqué de nombreux articles dans les médias et des débats pour savoir si nous avions atteint le pic de Hubbert, moment où la demande devient supérieure aux capacités de production. Ce débat - fort intéressant - en masque un autre beaucoup plus général l’extinction généralisée des ressources de la planète. Le pic de Hubbert pour le pétrole ne signifie pas que nous n’avons plus de pétrole mais que, celui-ci devenant plus rare, il sera vendu au plus offrant... et donc, d’une part les prix vont s’envoler, d’autre part, les conflits internationaux pour le contrôle des ressources, déjà bien présents, vont s’intensifier. Globalement, en supposant que la demande de pétrole soit maintenue à son niveau actuel et que l’on ne trouve plus de nouvelles ressources, les experts des agences internationales estiment que l’on dispose encore d’une cinquantaine d’années de réserves.

Déjà - cela se voit au niveau des constructions des nouvelles centrales électriques - la tendance est au renforcement de l’usage du gaz. Mais ce recours au gaz, utilisable facilement pour la production électrique, et assez facilement comme carburant dans les transports, ne sera que de courte durée : à consommation constante, il ne resterait que 70 ans de réserves prouvées. Une durée qui, dans la réalité, sera moindre du fait de la croissance prévisible de la demande pour suppléer au pétrole.

Le charbon reste encore abondant puisque les réserves sont estimées à 230 ans. Mais plusieurs problèmes se posent. D’un part, la relance des mines ne sera pas socialement facile à faire, un quart des réserves sont aux Etats-Unis - qui avaient anticipé en ne les exploitant que très peu jusqu’à maintenant. D’autre part, augmenter l’utilisation de ce combustible reviendrait à provoquer d’importantes émissions de gaz à effet de serre et donc aggraver les problèmes climatiques déjà sensibles.

Alors, le recours au nucléaire ? Aucun espoir de ce côté : les réserves prouvées On peut alors miser sur les énergies renouvelables pour maintenir une croissance mondiale... sans doute, dans le domaine de l’énergie. Mais c’est oublier un peu vite qu’il ne faut pas que de l’énergie pour produire des objets. Il faut aussi différents matériaux et dans le seul domaine des métaux, la situation est déjà tendue.

Des matériaux en voies de disparition

Lindium, découvert à la fin du 19e siècle, est un métal utilisé au départ principalement dans les fusibles et les transistors. D’usage plus récent, on le trouve dans les écrans plats de télévision ou d’ordinateur, mais également dans les photopiles. Problème : ce métal est particulièrement rare et les stocks connus ne permettront pas d’assurer plus de 13 ans de la consommation actuelle. Treize ans !

Les stocks connus d’argent ne permettent de répondre à la demande actuelle que pour les 28 prochaines années, l’or aux 37 prochaines années, le plomb n’est plus disponible que pour 43 ans, le zinc 45 ans, le cuivre 63 ans, le nickel 93 ans, le fer 118 ans, le platine 184 ans.

Ces chiffres symboliques cachent une réalité économique bien plus dramatique. Le pic de Hubbert, moment donc où la demande dépasse l’offre, arrive forcément bien plus tôt que ces délais.

Avec une croissance de la demande en moyenne de 4,5 % au niveau mondial, les prix s’envolent déjà. Certains veulent encore croire à des phénomènes spéculatifs, à un retard d’adaptation des capacités de production. Mais la réalité est plus dramatique : la nature généreuse n’en peut plus et les limites de son exploitation ont été atteintes.

Quelles solutions ?

Dans le cadre du "développement durable" - comprendre la non-remise en cause de la logique économique actuelle - on avance que le recyclage des matériaux devient de plus en plus intéressant au fur et à mesure que les prix augmentent. C’est vrai et cela peut permettre de gagner un peu de temps lorsque ces matériaux sont utilisés tels quels. Il existe ainsi d’importants stocks de cuivre recyclables dans les conduites électriques anciennes... que les ferrailleurs recherchent déjà activement. Mais cette vision a toutefois des limites.

Georgescu-Roegen, dans son livre La décroissance, rappelle les principes de la thermodynamique et en particulier le phénomène de l’entropie. Eentropie mesure la dégradation irréversible de certains phénomènes. Ainsi, lorsque les matériaux sont utilisés sous forme d’alliage, il est extrêmement difficile de les recycler sous leur forme initiale et, entropie oblige, on n’en retrouve jamais autant qu’au départ. Pour donner un exemple parlant, on peut réutiliser les vieux pneus pour en fabriquer des neufs... mais ce qui a été usé sur des milliers de kilomètres de route ne sera jamais récupérable. Même pour des filières à fort taux de recyclage comme le fer ou le verre, on ne dépasse jamais 75 à 80 % de recyclage.

Le recyclage est donc un moyen de reculer l’échéance, mais pas une solution. La solution passe par une diminution rapide et importante des besoins en ces matériaux, un enjeu que résume bien l’image de la décroissance.

Michel Bernard

S !lence #345 avril 2007

De : Silence
vendredi 25 mai 2007
lien

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Message par KrAvEn Mer 13 Juin 2007 - 15:41

Des énergies humaines débattent de la fin du pétrole

La fin du pétrole : marasme économique ou transition maîtrisée. Il n'en reste que la brutale hausse des cours du brut conduit à se poser trois questions : un troisième choc pétrolier sommeille-t-il avec des conséquences macro-économiques qui ne seraient pas encore quantifiées ? Va-t-on vers une vie sans pétrole ? Si cela arrive, a-t-on préparé le changement de la donne énergétique mondiale ? La principale différence avec les premiers chocs pétroliers est l'absence de perception collective du phénomène, qui risque de retarder la prise de conscience nécessaire à la mise en œuvre de mesures correctrices, en terme de relance de l'offre, de diversification énergétique et d'économies d'énergie.

Demain à Diagora de 9 heures à 12 heures lors du « Débat en fête de l'INP », l'Institut National Polytechnique se penchera sur cette question fondamentale : « La fin programmée du pétrole : quelles alternatives ? »

Organisée en partenariat avec le Sicoval et la Mêlée Numérique, cette conférence réunira des experts de la question, des scientifiques et des partenaires du monde économique : M. Gilbert Casamatta, Président de l'INP Toulouse, M. Jesus Perez, Ambassadeur du Venezuela et ancien ministre de l'Écologie, M. Patrick Timbart, Directeur des Relations Internationales chez Total et M. Jean-Marc Jancovici, ingénieur-conseil en énergie et climat, auteur de nombreux ouvrage dont « Le plein s'il vous plaît » et qui a collaboré à l'écriture du Pacte écologique de Nicolas Hulot.

Aujourd'hui, les capacités de substitution sont beaucoup plus limitées que lors des premiers chocs pétroliers compte tenu de la concentration de la consommation pétrolière dans le secteur des transports. Dans un monde qui restera longtemps dépendant du pétrole, la préparation de l'après-pétrole doit être préparée sans attendre.

Des nouveaux gisements sont-ils exploitables ? La réduction de la part du pétrole se fait aujourd'hui principalement au profit du gaz naturel. La diversification des sources énergétiques s'oriente aussi vers l'hydraulique, le nucléaire, le solaire, l'éolien ou l'électricité thermique.

Demain à Diagora, il y aura des esquisses de réponses à cette question fondamentale du XXIe siècle.

Laurent Conreur
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Message par Jep Mer 13 Juin 2007 - 16:33

Dans un monde qui restera longtemps dépendant du pétrole, la préparation de l'après-pétrole doit être préparée sans attendre.

Eh bien voilà! Nous ne sommes pas les seuls à le dire. debil

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Jep. En 1950, nous pensions pouvoir faire reverdir les déserts.
En 2050, nous aurons réussi à désertifier la Terre entière.
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Message par KrAvEn Ven 29 Juin 2007 - 13:31

Les enjeux planétaires du marché de l'or noir
Dossier de La Tribune


Dossiers
Les enjeux planétaires du pétrole
L'or noir fait du yo-yo depuis plusieurs mois. Après avoir touché des niveaux historiques, il est reparti à la baisse. Mais le brut se maintient à des cours historiquement élevés. Un vrai défi pour de grands secteurs d'activité comme le transport, la chimie ou le BTP, obligés de s'adapter. De quoi alimenter le débat sur les énergies de substitution tel le nucléaire ou l'éolien et les débats sur les questions d'environnement.
Le grand yoyo des cours du pétrole
Après avoir atteint son plus haut niveau, le cours du baril de brut recule. L'Opep - qui regroupe 40 % de la production mondiale - tente de reprendre la main pour stabiliser le marché.
Le brut proche d'un plus-haut en six mois sur fond de crise en Iran
Les marchés ont les yeux rivés sur la crise irano-britannique. La stabilisation des cours sous 66 dollars ne pourrait être qu'un répit.
L'Opep maintient ses plafonds de production inchangés
Satisfaite des cours actuels, l'Organisation des pays producteurs de pétrole s'efforcera de mieux respecter les objectifs de production fixés.
Les spéculateurs hésitent à pousser le brut au-dessus des 60 dollars
Le baril a brièvement franchi vendredi les 60 dollars à New York, après une explosion dans un champ pétrolier californien. Il a terminé à 59,89 dollars. Sur la semaine, il a gagné 1,47 %
L'Arabie Saoudite laisse filer le brut après son plongeon à 50 dollars
Cinquième semaine de baisse consécutive pour le prix du brut qui a fini vendredi à 51,99 dollars. Le ministre saoudien du Pétrole n'appelle pourtant pas à une intervention afin d'enrayer la chute.
Le marché pétrolier tarde à réagir aux avertissements de l'Opep
Malgré un réel effort de réduction de sa production depuis juillet 2006, le cartel tarde à retrouver sa crédibilité. De nouvelles baisses pourraient être décidées rapidement.
Faut-il se préparer à vivre avec un baril à 60 dollars ?
Un mois et demi après avoir décidé de réduire leur production de 1,2 million de barils par jour, les pays de l'Opep, réunis hier à Abuja au Nigeria, tentent de trouver un compromis entre une volonté de maintenir des prix élevés et la nécessité de ne pas freiner la croissance des pays consommateurs, qui s'annonce fragile.
Le pétrole n'échappe pas aux cycles économiques
L'hypothèse d'un maintien d'un prix élevé du brut semble le nouveau paradigme. Mais le marché fait apparaitre un excédent de production d'au moins 2 millions de barils par jour.
Le bras de fer entre les marchés et l'Opep fait plonger le pétrole
LES FAITS. Le brut chute de plus de 5 % depuis jeudi à New York, pour toucher les 55 dollars. À Londres, le brent a perdu 1,8 % avant d'enrayer sa chute. En cause un rapport mettant en doute la capacité de l'Opep à imposer une fermeture de leur robinet à ses membres.
L'Opep peut-elle retrouver son leadership ?
L'organisation a décidé de réduire de 1,2 million de barils par jour sa production dès le mois de novembre pour enrayer la chute des cours. Cette décision forte reste encore sans effet sur le marché.
Le pétrole à nouveau sous l'influence de l'Opep
Le débat au sein du cartel ne porte pas tant sur le principe d'une baisse de son offre que sur le moment de son annonce. Les prix du baril ont repassé les 60 dollars.
Le prix du baril de pétrole atteint un nouveau record
BP doit réduire sa production quotidienne de 400.000 barils à Prudhoe Bay, en Alaska, pour réparer un oléoduc. Cette perte, évaluée à 8 % de la production américaine, a fait bondir les cours du brut.
Menace sur la croissance mondiale
Quel est l'impact de la variation des cours sur la croissance mondiale ? La flambée des prix du pétrole peut-elle provoquer une récession ?
La baisse des cours profite au pouvoir d'achat
Une menace pour la croissance mondiale
Un baril à 80 dollars peut-il provoquer une récession ?
Alors que les cours du pétrole battent de nouveaux records, des inquiétudes concernant la croissance mondiale se font jour. La hausse concomittante des matières premières aggrave la situation.
Malgré le pétrole cher, le FMI va célébrer la bonne santé de l'économie mondiale
La croissance mondiale pourrait atteindre 4,9 % cette année. Mais la hausse du baril est source de plusieurs menaces, dont un impact négatif sur la croissance et un déséquilibre de la balance des paiements des États-Unis.
Une menace pour l'économie mondiale
La hausse des cours affecte les pays pauvres
De nombreux secteurs fragilisés
La hausse des prix de l'or noir a pénalisé certains secteurs d'activité, parmi lesquels celui du transport aérien qui a pris de plein fouet l'envolée du brut.
Le boulet du pétrole cher
En 2006, la facture de kérosène pour le secteur sera trois fois plus importante qu'en 2003.
Les compagnies aériennes s'adaptent en permanence
Transport aérien : la fin du low-cost ?
Automobile : l'après-moteur à explosion a commencé
Le pétrole, arme politique
La conquête de nouveaux gisements et la nationalisation des ressources pétrolières sont devenues un enjeu diplomatique pour les pays producteurs.
L'Opep enjointe de produire plus
Le prix du pétrole est repassé au-dessus de 62 dollars. Selon l'AIE, la production de l'Opep, insuffisante, doit augmenter avant l'été.
L'Opep entre rhétorique et nécessité
Les points chauds de la planète pétrole
La pétro-politique rebat les cartes
Malgré des profits record, les compagnies pétrolières privées sont fragilisées par un regain de nationalisme pétrolier. Forts de leurs réserves, la Russie, l'Iran et le Venezuela haussent le ton sur la scène internationale.
La révolution Chavez carbure au pétrole
Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a fait du pétrole une arme pour financer les grands programmes sociaux du gouvernement. Tous les moyens sont bons pour récupérer la manne pétrolière au détriment des compagnies étrangères. Cette politique encourage dans la même voie les voisins du Venezuela, comme la Bolivie d'Evo Morales. Les États-Unis commencent à perdre patience.
Crispations américaines et européennes face aux nationalisations pétrolières
Washington a suspendu hier les négociations commerciales avec l'Équateur, après l'annulation par Quito d'un contrat avec Oxy. L'Espagne juge "inacceptable" le transfert sans compensation à l'État bolivien des actions de compagnies pétrolières.
L'or noir bouleverse la géopolitique mondiale
L'imbrication est de plus en plus forte entre la diplomatie des États et les affaires pétrolières. La Chine déploie une stratégie agressive de conquête de marchés pétroliers. L'Iran et le Venezuela profitent de la flambée des cours pour tenir tête aux États-Unis.
Le pétrole redevient une affaire d'État
L'étendue des réserves des compagnies étatiques en fait des partenaires incontournables.
Les majors dans la tourmente
A l'heure où elles affichent des bénéfices record, les compagnies pétrolières doivent parer à la baisse de leurs réserves et faire face à la montée en puissance des compagnies publiques.
Malgré des profits record, les majors pétrolières voient leur avenir en noir
ExxonMobil, Shell et BP, les trois premiers pétroliers mondiaux, ont enregistré 87 milliards de dollars de bénéfice en 2006, liés à l'envolée des prix du baril de brut. Pourtant, ces groupes s'inquiètent de la difficulté à renouveler leurs réserves.
Les majors pétrolières perdent la deuxième manche en Équateur
Rafael Correa, candidat de gauche à l'élection présidentielle, devance, à l'issue du second tour de dimanche dernier, son adversaire de droite. Il veut utiliser le pétrole contre la pauvreté.
Les majors pétrolières face au chaos nigérian
Face à l'incurie des pouvoirs publics, les populations se tournent de plus en plus vers les compagnies pétrolières. Et les majors lancent des programmes sociaux aux résultats incertains. Par philippe Copinschi, chercheur, maître de conférence à l'IEP de Paris.
L'Opep mettra du temps à venir au secours des pétroliers
Les compagnies sont fragilisées par la flambée des cours
Les majors en panne sèche ?
Les grandes compagnies pétrolières doivent relever un double défi : le renouvellement de leurs réserves et la montée en puissance des compagnies publiques. Une sourde menace qui peut expliquer une valorisation boursière bien modeste au regard des profits record.
Les compagnies pétrolières sont limitées dans leurs investissements
Les sociétés pétrolières ont atteint leur zénith en Bourse
Les compagnies ont profité de la hausse du prix du baril et des marges de raffinage élevées. Mais leur avenir boursier est cependant très incertain.

Pétrole
Dossier du Monde diplomatique.


Pétrole
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Un allié des Etats-Unis
par Yao Graham. — avril 2007
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Darfour, la chronique d’un « génocide ambigu »
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Principaux acteurs
mars 2007
La « nouvelle Russie » de Vladimir Poutine
par Jean-Marie Chauvier. — février 2007
Plaidoyer pour les énergies renouvelables
par Hermann Scheer. — février 2007
L’Inde reprend son rang
par Martine Bulard. — janvier 2007
2006
La deuxième industrie de l’Equateur
par Maurice Lemoine. — décembre 2006
Rêve d’une « seconde indépendance » sur le continent africain
par Anne-Cécile Robert. — novembre 2006
Pérou, fidèle reflet de l’Amérique du Sud
par Maurice Lemoine. — octobre 2006
Fièvre pétrolière à São-Tomé-et-Príncipe
par Jean-Christophe Servant. — octobre 2006
Un nouvel état du monde
par Ignacio Ramonet. — septembre 2006
Verbatim
septembre 2006
Un paria rentré dans le rang
par Helen De Guerlache. — juillet 2006
Iran atomique
par Ignacio Ramonet. — juillet 2006
Une nouvelle Amérique latine à Vienne
par Bernard Cassen. — juin 2006
L’après-pétrole a déjà commencé
par Nicolas Sarkis. — mai 2006
Combats de l’OPEP
mai 2006
Au Nigeria, le pétrole de la colère
par Jean-Christophe Servant. — avril 2006
En Algérie, du conflit armé à la violence sociale
par Lahouari Addi. — avril 2006
Où va l’argent des hydrocarbures
par Jean-Pierre Séréni. — avril 2006
Limites de la puissance pétrolière saoudienne
par Michael T. Klare. — mars 2006
Pourquoi l’Azerbaïdjan n’a pas basculé
par Vicken Cheterian. — février 2006
Tour d’horizon
février 2006
Mélange des genres
par Anne-Cécile Robert. — février 2006
Kaléidoscope saoudien
par Alain Gresh. — février 2006
2005
Vers des sociétés de basse consommation
par Soumaya Benaissa. — novembre 2005
Où est passé l’argent du pétrole tchadien ?
par Anne-Claire Poirson. — septembre 2005
Controverses sur l’avenir de l’ONU
septembre 2005
La Chine à l’assaut du marché africain
par Jean-Christophe Servant. — mai 2005
De nouvelles routes pour le pétrole et le gaz
par Rafael Kandiyoti. — mai 2005
La droite américaine diffame les Nations unies
par Joy Gordon. — février 2005
Paix fragile et partielle au Soudan
par Gérard Prunier. — février 2005
Anticiper la fin du pétrole
par Denis Babusiaux et Pierre-René Bauquis. — janvier 2005
Sources et références
janvier 2005
« Energie » : compléments documentaires
janvier 2005
Les multiples pièces de l’échiquier ukrainien
par Jean-Marie Chauvier. — janvier 2005
Tonnes et kilomètres
janvier 2005
Des choix qui engagent pour cent ans
par Elaine Baker, Emmanuelle Bournay, Benjamin Dessus et Philippe Rekacewicz. — janvier 2005
Voir aussi...
Nationalisations en Amérique latine
par Maurice Lemoine. — mai 2006
Le Tchad sur tous les fronts
janvier 2006
La Bolivie indienne rejoint la gauche latina
par Maurice Lemoine. — décembre 2005
« Pétrole contre nourriture »
octobre 2005
Irak : un scandale peut en cacher d’autres
par Alain Gresh. — août 2005

Pétrole, nouveaux défis
Cité des Sciences, exposition en ligne.

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Message par Andros Mar 10 Juil 2007 - 11:01

Financial Times :

World will face oil crunch ‘in five years’

http://www.ft.com/cms/s/2d97d75a-2e0c-11dc-821c-0000779fd2ac.html



International Herald Tribune

Despite warnings, oil usage expected to increase

http://www.iht.com/articles/2007/07/09/business/oil.php
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Message par KrAvEn Mer 18 Juil 2007 - 9:45

Un article emprunté à un blog ; une fois n'est pas coutume;

Pétrole, pétrole!



Par Agnès Maillard le mercredi 11 juillet 2007, 10:42 - Horizons lointains -

En France, on a pas de pétrole, mais on a des idées...
En fait, du pétrole, va plus y en avoir pour longtemps, et les idées, on les attend toujours!

J'aime cette joyeuse insouciance de ceux qui nous gouvernent : faire comme si notre mode de vie était le summum de 20 000 ans d'Histoire et que nous allions pouvoir continuer à vivre de la sorte pour des siècles et des siècles.
Pollution de l'air, de l'eau, de la terre... tout va bien, tout est sous contrôle.
Disparition massive d'espèces animales et végétales, réchauffement climatique qui crève le plafond des estimations les plus pessimistes... Bon, on va se signer un joli petit pacte écologique avec des grands sourires chaleureux et tout ira bien dans le meilleur des mondes.
Inégalités grandissantes sur la planète, même au cœur des pays les plus riches, diminution drastique des ressources vitales, dégâts sociaux majeurs... aller hop, on va se faire une nouvelle purge économique pour relancer la croissance.
La croissance de quoi?


De la destruction? De la pollution?
Pour qui? Pour les milliards de personnes qui surnagent avec moins d'un dollar par jour, sans eau potable, avec toutes les calamités de la Terre concentrées sur eux? Ou plutôt pour ceux qui décident et possèdent déjà plus de 80% de la richesse produite, parce qu'ils veulent un 4x4 de plus, un écran plasma plus grand?
Pourquoi faire? Plus de produits dégueus qui ne servent à rien et polluent tout? Plus de nouveaux besoins qui ne satisferont jamais le gouffre existentiel qui nous sert de petite vie étriquée?
Travailler plus pour gagner plus...


Plus de quoi?
De pognon?
Pour quoi faire?
Acheter plus de daube qui ne sert à rien?
Acheter du temps pour vivre?
Vivre... ça, c'est déjà un bon début.
Vivre comment? Comme un cloporte, à trimer jusqu'à ne plus pouvoir penser, croiser les gens qui comptent vraiment de temps à autre? Les laisser devenir des étrangers dans notre propre demeure?
Je me pose trop de questions!
La bonne nouvelle, c'est que tout ce merdier touche à sa fin... et que parti comme c'est, ça va être bien pire!
La fin du pétrole


Ben oui, il a fallu des millions d'années pour fabriquer dans les entrailles de la terre toute cette huile visqueuse qui fait absolument tout tourner aujourd'hui. Et quand on aura tout utilisé, ben, devinez quoi? Y en aura plus.
On peut jouer à se demander ce qu'il sera encore possible de faire sans cette énergie bon marché dans notre société.
Plus de transport. Beaucoup moins d'électricité. Plus d'industrie chimique (là, c'est tout ce qu'on utilise au quotidien qui est remis en question).Bref, aujourd'hui, les mecs les plus prêts à entrer dans l'ère post-pétrolière... ce sont les gars des pays sous-développés, en Afrique particulièrement. Nous, on va même devoir réapprendre à pisser!
La fin du pétrole, ce n'est pas pour nos enfants. C'est pour notre gueule!
Le démantèlement du système de santé ne vous fait pas rire? La disparition annoncée des retraites non plus?
Ben, c'est du pipi du chat par rapport à la grosse baffe qu'on va se prendre dans notre gueule d'ici... 10 ans. Parce que je suis une incurable optimiste.
No futur


Bon, ceci dit, la fin d'une ressource non renouvelable, c'est tout de même le truc le plus prévisible qu'il soit. Alors, il est où le plan de secours?
Parce qu'on n'est pas des cons, quand même : on élit des gens pour prévoir ce genre de merde et pondre des plans de rechange régulièrement. C'est leur boulot. Comme tout le monde avait prévu ce qui allait nous arriver depuis au moins 30 ans, il serait temps qu'on sorte les plans de secours du placard, non?
Ben alors, où qu'il sont les plans B?
Probablement avec ceux destinés à amener notre civilisation vers un monde meilleur, plus juste et plus équitable, avec la fin de pauvreté, de la famine, de la guerre et de toutes ces choses horribles et barbares qui font toujours monter les larmes aux yeux des Miss France pendant leur discours d'investiture.
Là, je ne vois rien venir : les bagnoles utilisent des moteurs à explosion depuis plus de 100 ans, l'électricité est pratiquement entièrement produite avec des ressources épuisables (et oui, gros malin, tu crois peut-être que chez Areva, ils ont des poules qui pondent des œufs d'uranium tous les matins pour alimenter les centrales nucléaires?) et je doute qu'éteindre la lumière en sortant des chiottes suffise à retarder quoi que ce soit.
En fait, je suis de mauvaise foi : y a des mecs qui ont particulièrement bien anticipé la fin du pétrole. C'est Bush et ses néocons!
Je suis sûre qu'il y a des gens qui pensent encore que l'invasion de l'Irak, c'était juste pour apporter la démocratie aux barbares! Et que tout cela n'a rien à voir avec le fait que l'Irak, c'est la deuxième réserve de pétrole du monde!
C'est comme la guerre contre le terrorisme.
On a tous bien compris que le terrorisme, c'est l'islamisme. Que tout musulman est un intégriste qui fait semblant de s'ignorer. Que c'est la guerre des civilisations et qu'on va botter le cul des musulmans pour préserver la liberté, la beauté, la démocratie et Wal Mart. D'ailleurs, dès que quelqu'un doute du bien fondé de cette entreprise, il y a toujours un diable d'Al Qaïda qui sort de sa boite pour jouer le croquemitaine de service et remettre à leur place les gros paranos du complot!
Allons botter le cul des félons musulmans, allons leur faire rendre gorge jusqu'aux tréfond de leurs chiottes à la turc (n'est-ce pas la preuve de leur barbarie : les chiottes à la turc!)! Envahissons et soumettons l'Indonésie et plus vite que ça!
Le dessous des cartes


Ha ben, merde alors, qu'est-ce que j'ai raté dans le film? L'Indonésie, le nid principal des barbares à turban n'est pas au programme? Ha, on ne parle que des Musulmans arabes? Et particulièrement de ceux qui ont le cul sur des dernières grosses réserves de pétrole du monde?
Pour de la coïncidence, c'est de la coïncidence, non?
Et oui, celui qui disposera en dernier d'une ressource rare, celui-là aura le pouvoir et pourra continuer à faire semblant de vivre comme avant un peu plus longtemps que les autres!
Cela porte un nom, cela s'appelle le despotisme hydraulique et ça ne date pas d'hier comme stratégie de domination.
Et pendant ce temps, qu'est-ce qu'on fait pour inventer une nouvelle civilisation libérée du pétrole?
Rien!
On appuie sur la zapette et on change de chaîne en disant d'un air pénétré : Putain, c'est grave quand même ce qu'il se passe... tu reveux un peu de melon, ma chérie?
On continue à faire des maisons en merdasse qu'il faut refroidir l'été et réchauffer l'hiver. Je cherche un nouveau logement depuis un mois et on ne me propose que des locations hors de prix avec la touche plus : Ha oui, mais j'ai installé la clim' réversible!
Super! Ça veut dire que ma couette est mieux conçue que sa baraque... Et comment va-t-on faire pour y vivre, dans sa putain de baraque neuve quand le chauffage coûtera plus cher qu'un salaire?
Bref, replaçons fissa nos têtes dans le (fion) sable, laissons les politiques éviter soigneusement le sujet qui fâche et raillons-nous des Cassandres qui prédisaient la chute de l'empire du pétrole!
http://blog.monolecte.fr/post/2007/07/11/Petrole-amp-ecrans-de-fumees

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Message par Perle Mer 10 Oct 2007 - 16:23

un nouvel article de Contreinfo confirmant le déclin de la production saoudienne, et plus particulièrement de Ghawar :

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1327

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Message par Tagada Jones Mer 10 Oct 2007 - 17:30

Il faudra raser les villages pour économiser l’énergie...Qu'en pensez-vous ?

lien : http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=2096

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Message par KrAvEn Mar 6 Nov 2007 - 19:43

Diffusé aujourd'hui sur france 5 et rediffusé demain sur la même chaine à 5 heure 20 "c dans l'air" sur le pétrole ; je l'ai vu et c'est terrible, probablement l'une des meilleure emission difusée sur le sujet à la tv (à voir absolument)

A voir sur le net ici : vidéo en ligne - pétrole, le troisième choc

Risquons-nous de vivre un troisième choc pétrolier ? Quelles en seraient les conséquences ? La tendance peut-elle s'inverser ? Peut-on vivre sans pétrole ? Sommes-nous prêts pour les énergies alternatives ?

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Message par Petrus16 Mar 6 Nov 2007 - 22:58

Ayé! C'est donc vrai! Vu qu'il le dise à la TV scratch

Merci pour ce doc, je l'ai regardé avec Madame Petrus.
Résultat: Palier 1 ON cheers

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Message par Eco.foxtrot Mar 6 Nov 2007 - 23:50

Quelqu'un ad es information sur le film documentaire dont il est question a un moment ( avant le reportage sur Londres )

Un réveil brutal

Je n'ai rien trouvé ...

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Message par KrAvEn Mer 7 Nov 2007 - 1:32

150 000 résultats avec "A crude awakening, the oil crash", le titre original clind'oeil

"A crude awakening, the oil crash" (un réveil brutal, le crash pétrolier) le site web officiel du film
film

Un extrait vidéo ici (en bas de la page) Oil_crash_vost15 :

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